CreativeMornings: les idées sont comme les barres granola

Publié le 31/07/2015 à 14:35

CreativeMornings: les idées sont comme les barres granola

Publié le 31/07/2015 à 14:35

Par Diane Bérard

Sophie Caron amorcera sa 20e saison avec la Ligue Nationale d'Improvisation

« Une idée c’est comme une barre granola. Tu l’utilises quand tu as faim ou tu la donnes à quelqu’un qui a faim. Tu ne la gaspilles pas si tu n’as pas faim ou si quelqu’un près de toi en a une. En attendant de t’en servir, tu la ranges dans ton sac à dos. » Sophie Caron, championne de la Ligue Nationale d’Improvisation (LNI), CreativeMornings no 27, Théâtre Paradoxe, Montréal

Inviter la star féminine de l’improvisation - Sophie Caron entame sa 20e saison à la LNI - pour parler de collaboration? Une idée bien inspirée. La collaboration c'est le thème ce mois-ci pour tous les événements CreativeMornings à travers le monde. Le chapitre de Montréal en est à son 27e événement. Le Québec compte trois chapitres (Montréal, QuébecTrois-Rivières). Et Louis-Félix Binette, l’organisateur en chef, aspire à un créer un quatrième à Sherbrooke. Avis aux intéressés.

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Participer à un match d’improvisation, c’est l’ultime exercice de collaboration. Vous avez quelques secondes pour élaborer un plan de match et beaucoup d’imprévus à gérer. Ce matin, Sophie Caron nous a rappeler avec humour, et sagesse, ce qu’il faut avoir dans le cœur, dans le ventre et dans l’esprit pour vraiment collaborer.


« Une idée c'est comme une barre granola. Tu l'utilises quand tu as faim ou tu la donnes à quelqu'un qui a faim. En attendant, tu la ranges. »
Une leçon: compter ou créer?

« Quand on débute dans le métier d’improvisation, on ne pense qu’aux points. On veut gagner. On parle le plus vite possible pour empêcher les membres de l’autre équipe d’exprimer. On gagne, bien sûr. Mais on rentre chez soi habité d’un drôle de sentiment. On a le sentiment qu’il n`y a pas vraiment eu de partie. Finalement, on sent qu’on a joué tout seul. »

Une suggestion: connaître l’univers de l’autre

« Pour collaborer il faut connaître l’autre et l’écouter pour s’adapter à son univers. Si je joue avec Réal Bossé, je sais que ce sera physique. Il va me lever, me faire tournoyer. Je me prépare mentalement à joue physique. Et je lui fais confiance. Si je joue avec Salomé Cordo, ce sera intello. Si je joue avec Laurent Paquin on va créer des situations où des personnages vivent des conflits et on va jouer avec les mots, parce que Laurent est un trippeux de mots. »

Un rappel: se connaître

« Je m’adapte à l’univers de l’autre, mais je me respecte aussi. Si je veux que notre collaboration se passe bien, je ne dois pas me dénaturer. »

Un conseil: élaborer un plan de match

« Pendant le caucus avant l’impro, il faut établir le qui (fait quoi), le quoi (le canevas ) et le où. Chaque fois qu’une improvisation tourne mal c’est qu’un des ces trois éléments manque."

Une mise en garde: trop c’est comme pas assez

« Si tout le monde impose sa barre granola pendant l’improvisation, on aura tous mal au cœur à la fin. Il faut accepter de ranger sa barre dans sa poche et de faire confiance aux autres joueurs. »

Je vous laisse sur les trois ennemis de la collaboration : le doute, le refus et le jugement. Essayez de les laisser à la porte lors de votre prochaine réunion de projet.

« Il n’y a pas de mauvaises idées, il n’y a que des mauvais improvisateurs. » Robert Gravel, 1944-1996, co-fondateur de la LNI

 

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