La FCCQ veut lancer une ligne d'urgence pour les entrepreneurs

Publié le 14/11/2023 à 21:27

La FCCQ veut lancer une ligne d'urgence pour les entrepreneurs

Publié le 14/11/2023 à 21:27

Par Dominique Talbot

Au début, le but sera d’amener les entrepreneurs à prendre le téléphone et appeler pour dire qu’il ou elle a besoin d’aide. (Photo: 123RF)

 

La FCCQ veut lancer une ligne d’urgence pour les entrepreneurs
Les dernières données de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) sur la santé mentale des entrepreneurs sont si alarmantes, que l’organisation a décidé de lancer une ligne d’urgence pour ceux-ci au premier trimestre de 2024.
« Il y a une réelle souffrance et une réelle détresse chez nos entrepreneurs. La situation n’est pas facile et ils ont besoin d’aide. Il faut se mobiliser pour les aider. On en a besoin, c’est le moteur économique du Québec », dit Marc-André Pedneault, directeur Santé et sécurité au travail à la FCCQ. 
Ce constat s’appuie, entre autres, sur le plus récent sondage de la Fédération mené entre le 22 août et le 10 septembre 2023, qui montre que 75 % des entrepreneurs ont déjà souffert, ou connaissent un autre chef d’entreprise qui a souffert d’enjeux de santé mentale qui ont nécessité un arrêt de travail.
Les répondants ont également signalé, dans une proportion de 70 %, qu’ils utiliseraient ou connaissent quelqu’un qui utiliseraient une ligne d’urgence pour les chefs d’entreprises. « Il y a un momentum. On veut construire quelque chose », dit Marc-André Pedneault, qui participait jeudi à la Journée économique, perspectives 2024, de la FCCQ, à Lévis.
« En ce moment, [selon le dernier sondage de la Banque de développement du Canada sur le sujet], 38 % des dirigeants d’entreprise disent que leur productivité est atteinte. En raison de l’état de leur santé mentale. Je pose la question, pendant combien de temps un navire peut continuer de naviguer s’il n’y a pas de capitaine », se demande quant à lui Pierre Graff, président-directeur général de Regroupement des jeunes chambre de commerce du Québec, aussi présent à l’événement de la FCCQ.
Des fils à attacher
Cela dit, encore plusieurs « fils restent à être attachés », dit Marc-André Pedneault, avant que le projet-pilote soit lancé officiellement. « C’est une chose de dire aux entrepreneurs d’appeler s’ils ont des soucis, mais en arrière de ça, on veut que des intervenants soient formés. Mais on veut aussi offrir des services de soutien financier et peut-être de mentorat. »
Pourquoi ? Parce que les problèmes de détresse psychologiques des entrepreneurs sont principalement reliés « à la business », fait valoir la FCCQ. C’est pourquoi l’organisation veut éviter de les référer à des spécialistes qui s’occuperont de redresser leur plan d’affaires, mais qui demanderont 15 000 $ en retour. « Si la personne a des soucis financiers, il y a de bonnes chances qu’elle n’appellera pas. Donc on essaie d’attacher des tarifs très raisonnables qui vont faire en sorte que les entrepreneurs vont appeler. C’est là-dessus que nous sommes en train de travailler », explique Marc-André Pedneault. 
Au début, le but sera d’amener les entrepreneurs à prendre le téléphone et appeler pour dire qu’il ou elle a besoin d’aide. Loin d’être un geste de faiblesse, c’est plutôt un geste de « courage et d’intelligence », rappelle Marc-André Pedneault. « La première étape sera de parler à un psychologue ou un intervenant social qui est formé pour ça. Cette personne déterminera quelle est la nature du problème. Si l’entrepreneur a des pensées suicidaires, c’est clair que nous mobiliserons [les ressources nécessaires] avant de penser au plan d’affaires. »
Rappelons que chaque année au pays, selon la Commission de santé mentale du Canada, les coûts généraux reliés à la santé mentale sont d’à peu près 50 milliards de dollars. « C’est à près quatre à six projets de tramway, par année, souligne Marc-André Pedneault. Ce n’est pas rien »
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à téléphoner au 1 866 277-3553. Des intervenants du Centre de prévention du suicide y sont disponibles en tout temps. 

 

Les dernières données de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) sur la santé mentale des entrepreneurs sont si alarmantes, que l’organisation a décidé de lancer une ligne d’urgence pour ceux-ci au premier trimestre de 2024.

«Il y a une réelle souffrance et une réelle détresse chez nos entrepreneurs. La situation n’est pas facile et ils ont besoin d’aide. Il faut se mobiliser pour les aider. On en a besoin, c’est le moteur économique du Québec», dit Marc-André Pedneault, directeur Santé et sécurité au travail à la FCCQ. 

Ce constat s’appuie, entre autres, sur le plus récent sondage de la Fédération mené entre le 22 août et le 10 septembre 2023, qui montre que 75% des entrepreneurs ont déjà souffert, ou connaissent un autre chef d’entreprise qui a souffert d’enjeux de santé mentale qui ont nécessité un arrêt de travail.

Les répondants ont également signalé, dans une proportion de 70%, qu’ils utiliseraient ou connaissent quelqu’un qui utiliseraient une ligne d’urgence pour les chefs d’entreprises. «Il y a un momentum. On veut construire quelque chose», dit Marc-André Pedneault, qui participait jeudi à la Journée économique, perspectives 2024, de la FCCQ, à Lévis.

«En ce moment, [selon le dernier sondage de la Banque de développement du Canada sur le sujet], 38% des dirigeants d’entreprise disent que leur productivité est atteinte. En raison de l’état de leur santé mentale. Je pose la question, pendant combien de temps un navire peut continuer de naviguer s’il n’y a pas de capitaine», se demande quant à lui Pierre Graff, président-directeur général de Regroupement des jeunes chambre de commerce du Québec, aussi présent à l’événement de la FCCQ.

 

Des fils à attacher

Cela dit, encore plusieurs «fils restent à être attachés», dit Marc-André Pedneault, avant que le projet-pilote soit lancé officiellement. «C’est une chose de dire aux entrepreneurs d’appeler s’ils ont des soucis, mais en arrière de ça, on veut que des intervenants soient formés. Mais on veut aussi offrir des services de soutien financier et peut-être de mentorat.»

Pourquoi? Parce que les problèmes de détresse psychologiques des entrepreneurs sont principalement reliés «à la business», fait valoir la FCCQ. C’est pourquoi l’organisation veut éviter de les référer à des spécialistes qui s’occuperont de redresser leur plan d’affaires, mais qui demanderont 15 000$ en retour. «Si la personne a des soucis financiers, il y a de bonnes chances qu’elle n’appellera pas. Donc on essaie d’attacher des tarifs très raisonnables qui vont faire en sorte que les entrepreneurs vont appeler. C’est là-dessus que nous sommes en train de travailler», explique Marc-André Pedneault. 

Au début, le but sera d’amener les entrepreneurs à prendre le téléphone et appeler pour dire qu’il ou elle a besoin d’aide. Loin d’être un geste de faiblesse, c’est plutôt un geste de «courage et d’intelligence», rappelle Marc-André Pedneault. «La première étape sera de parler à un psychologue ou un intervenant social qui est formé pour ça. Cette personne déterminera quelle est la nature du problème. Si l’entrepreneur a des pensées suicidaires, c’est clair que nous mobiliserons [les ressources nécessaires] avant de penser au plan d’affaires.»

Rappelons que chaque année au pays, selon la Commission de santé mentale du Canada, les coûts généraux reliés à la santé mentale sont d’à peu près 50 milliards de dollars. «C’est à près quatre à six projets de tramway, par année, souligne Marc-André Pedneault. Ce n’est pas rien.»

 

 

Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à téléphoner au 1 866 277-3553. Des intervenants du Centre de prévention du suicide y sont disponibles en tout temps. 

 

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