Trium Médias: «Nous ne sommes pas trop déstabilisés par le retrait du Publisac»

Publié le 07/11/2023 à 14:45, mis à jour le 08/11/2023 à 20:25

Trium Médias: «Nous ne sommes pas trop déstabilisés par le retrait du Publisac»

Publié le 07/11/2023 à 14:45, mis à jour le 08/11/2023 à 20:25

Les copropriétaires de Trium Médias, Marlène Claveau (gauche) et Stéphanie Gagnon (Photo: Yohann Harvey Simard)

TC Transcontinental annonçait vendredi la fin du Publisac. Une décision qui affectera les annonceurs, mais également les entreprises médiatiques dont les journaux s’appuyaient sur ce mode de distribution, comme Trium Médias. 

«Pour nous, ça signifie qu’on doit prendre un peu plus rapidement que prévu un virage qui était déjà envisagé», indique Stéphanie Gagnon, copropriétaire de Trium Médias avec Marlène Claveau.

En effet, en raison de la mauvaise presse envers le Publisac au cours des dernières années, les deux entrepreneures s’étaient préparées. En 2022, lors du lancement de leur quatrième journal, Le Réveil, à Saguenay, Trium Médias a opté pour un mode de distribution différent: plutôt que de livrer les journaux aux portes, les lecteurs doivent se rendre à un point de dépôt pour récupérer leur copie dans une boîte prévue à cet effet.

Cette nouvelle façon de faire s’est avérée une réussite, si bien que Trium Médias l’emploiera aussi pour distribuer ses hebdos au Lac-Saint-Jean dès avril 2024. 

«Le fait que nous avions déjà une autre option et qu’on a même pu tester son efficacité, ça fait en sorte qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas trop déstabilisées par le retrait du Publisac.»

 

Options limitées

Cependant, Stéphanie Gagnon croit que ce ne sont pas tous les hebdos qui ont la chance d’avoir un plan B. Le départ du Publisac place même certains d’entre eux en mauvaise posture. 

La raison? Les solutions ne sont pas très nombreuses.

De son côté, Trium Médias avait évalué les coûts afin de faire affaire avec Poste Canada pour la distribution de ses journaux. Mais les tarifs proposés n’étaient «vraiment pas abordables», affirme Stéphanie Gagnon. «Parce que sans le Publisac, nous perdons le tarif groupé. Et si ce n’est pas abordable pour nous, ça ne doit pas l’être pour beaucoup d’autres entreprises.»

Cette dernière déplore d'ailleurs que TC Transcontinental n’ait pas ouvert la porte aux hebdos pour intégrer Raddar, leur produit de substitution au Publisac.

 

Le bon côté des choses

Pour Trium Médias, la fin du Publisac comporte néanmoins un point positif: cela a amené l’entreprise à devenir maître de sa distribution.

«À long terme, c’est un avantage d’avoir le contrôle sur le nombre de copies. Nous pourrons ajuster ce nombre en fonction de la demande. Parfois, ça va nous permettre de faire des économies, et à d’autres moments, ça va nous permettre d’envoyer plus de copies dans les secteurs où il en manque.»

De plus, grâce à ce nouveau mode de distribution, Trium Médias connaîtra dorénavant avec précision son nombre de lecteurs.

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