S'organiser pour innover

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Octobre 2014

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Édition du 25 Octobre 2014

UN MOTEUR, PAS UN BOULET

Linnovation est le moteur de notre entreprise et nous favorisons une véritable culture de l'innovation dans toute notre équipe», soutient François-Xavier Souvay, fondateur et pdg de Lumenpulse. Forte de 325 employés, dont 175 au Québec, l'entreprise illumine plusieurs constructions de ses éclairages à DEL de haute performance, notamment la Maison symphonique de Montréal, la navette spatiale Atlantis au Centre spatial Kennedy et le spectaculaire pont Sölvesborg, en Suède.

Fondée en 2006 et cotée en Bourse depuis avril dernier (donc pas dans notre classement), Lumenpulse a généré des revenus de 62 millions de dollars au cours de son dernier exercice, clos en avril 2014, et affiche une croissance composée annuelle sur trois ans de 79 %. Dans un tel secteur technologique, l'innovation est cruciale pour la progression de l'entreprise et peut venir de tous les membres de l'équipe.

«Souvent, les travailleurs ne sont pas conscients que la solution qu'ils ont apportée à un problème ou le nouveau procédé qu'ils ont élaboré constitue une innovation, avance le pdg de 44 ans. Nous travaillons à encourager ce réflexe chez eux.»

La direction de Lumenpulse a ainsi institué un prix de l'innovation brevetée (Product Innovation Award) pour inciter les employés à faire connaître leurs inventions et à les documenter. Une fois par mois, un comité évalue les formulaires soumis et détermine si certaines de ces innovations devraient être protégées. Les employés reçoivent un montant d'argent lorsqu'ils dévoilent une innovation. Un autre boni vient s'ajouter si une demande de brevet est déposée et un troisième, plus important, si le brevet est accordé.

Pas de doute, cette firme de Montréal mise à fond sur les brevets pour protéger sa propriété intellectuelle : elle en compte déjà 25, et 51 demandes sont en traitement. Ces dossiers sont gérés à l'interne par un service juridique, en collaboration avec une firme spécialisée de Boston. Celle-ci s'occupe d'aspects techniques, notamment la recherche d'antériorité de brevets qui offre une foule d'informations pouvant être utilisées par l'entreprise.

«C'est important pour mettre sur pied une stratégie de propriété intellectuelle, de développer à l'interne une véritable compréhension du processus d'innovation et d'obtention de brevets, note le pdg. Sans cela, ça devient un boulet qu'il faut faire gérer à l'externe. Et les intervenants extérieurs n'ont aucune idée de toute la démarche qui a mené à une innovation.»

Selon François-Xavier Souvay, un brevet permet un jeu défensif ou offensif. Il peut être utilisé pour se défendre d'une attaque d'un concurrent ou au contraire pour attaquer celui qui ferait un usage non autorisé d'une de nos innovations. «C'est la question qu'on se pose avant chaque demande de brevet : à quoi servira-t-il ? Le brevet doit jouer un rôle stratégique clair pour être utile», conclut-il.

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