Cinq questions sans réponse au nord du 49e parallèle

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2012 à 10:32

Cinq questions sans réponse au nord du 49e parallèle

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2012 à 10:32

Par Suzanne Dansereau
4 Quelle sera la part du privé dans les projets d'infrastructure ?

De nombreux investissements sont nécessaires dans les municipalités touchées par le boom minier. Or, le gouvernement a beau dire qu'il ne veut plus être seul à financer les infrastructures, il n'est pas rapide à appliquer ce principe, observe Eric Tétrault, directeur des communications chez ArcelorMittal Mines Canada. "Fermont a besoin de 400 places en garderie. Une fois que c'est dit, qui les paie, ces places ?"

Il semble que le gouvernement veuille procéder au cas par cas. Le premier est celui de la route 167 vers les monts Otish. En vertu de l'entente, la minière Stornoway investira 44 millions de dollars (M $) pour la route, plus 1,5 M $ par an pour l'entretien, tandis que Québec assumera le reste du coût total de 331 M $, tout en cherchant d'autres partenaires privés. On est loin du principe "moitié- moitié" que le gouvernement visait lors de la première annonce de cette route, faite avant le Plan Nord.

5 La machine gouvernementale suivra-t-elle le rythme ?

C'est la grande question du côté des minières et des municipalités : alors que le premier ministre Charest court les tribunes internationales pour attirer des investisseurs dans le Nord du Québec, on se demande sérieusement si l'appareil public va pouvoir suivre le rythme des investissements privés et répondre rapidement aux besoins des villes où elles s'installent. Dans bien des cas, les administrations municipales et les minières en ont fini avec la planification et sont rendues à la réalisation de leur projet.

Avant de démissionner, la ministre Nathalie Normandeau a indiqué à Les Affaires qu'une structure interministérielle serait mise en place pour que les villes et les investisseurs aient un guichet unique. Un coordonnateur serait nommé pour assurer l'interface entre les partenaires. Mais elle a ajouté du même souffle que faire bouger la machine gouvernementale demeurait "un défi". Les ministères "devront se mettre au diapason et devront livrer", a-t-elle dit. C'est une chose d'avoir un coordonnateur, mais s'il n'a pas de pouvoir et qu'il doit assister à huit comités avant de répondre à une question, cela n'ira pas beaucoup plus vite, commentent des intervenants de l'industrie.

Les frères du Plan Nord

Le nouveau ministre responsable du Plan Nord, Clément Gignac, successeur de Nathalie Normandeau, aura des occasions familiales de discuter de cet ambitieux projet : son frère, Michel Gignac, est le président de la Corporation de développement économique de Port-Cartier, l'une des villes les plus concernées par le Plan Nord. En entrevue avec Les Affaires, avant la nomination de son frère Clément, Michel disait que le gouvernement avait surestimé l'état des infrastructures des villes.

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