Geneviève Proulx: «Il faut commencer petit, mais voir grand»

Publié le 27/03/2024 à 12:50, mis à jour le 04/04/2024 à 09:37

Geneviève Proulx: «Il faut commencer petit, mais voir grand»

Publié le 27/03/2024 à 12:50, mis à jour le 04/04/2024 à 09:37

Par lesaffaires.com

Geneviève Proulx (Photo: courtoisie)

GÉNÉRATION D'IMPACTLes Affaires vous présente les leaders de demain de la deuxième cohorte de Génération d’impact, un programme de formation d’intrapreneurs chapeauté par la Jeune Chambre de commerce de Montréal et Fondaction, avec l'accompagnement du Pôle IDEOS-HEC Montréal.

Présentation

Nom: Geneviève Proulx
Fonction: Conseillère pour les talents internationaux
Entreprise: Montréal International
Âge: 32 ans

 

Questions-réponses

Les Affaires: Quel est le défi que vous souhaitez relever dans le cadre de Génération d'impact?

Geneviève Proulx: Depuis plus de trois ans, Montréal International est engagée dans un virage visant à mettre la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au cœur de ses activités. Nous souhaitons aller plus loin en formalisant nos pratiques actuelles et les améliorer.

Mon rôle consiste à développer les bonnes pratiques en matière de gouvernance. Montréal International compte plusieurs centaines de partenaires, bailleurs de fonds, fournisseurs, collaborateurs et autres. Je compte cartographier ce vaste écosystème afin d’impliquer tout le monde dans la prise de décisions liées aux enjeux sociaux et environnementaux.

Ultimement, cette démarche me permettra de développer une politique d’engagement des parties prenantes de l’organisation de même qu’une matrice de matérialité qui orientera la prise de décisions en matière de RSE.

 

L.A.: Qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir agir sur ce problème?

G.P.: J’ai la chance de m’impliquer au sein du Comité RSE de Montréal International et de participer au développement et à la mise en application du plan d’action RSE. Mon objectif personnel est d’exploiter les forces du vaste écosystème de professionnels qui gravitent autour de mon organisation. C’est pour cette raison que je me suis portée volontaire dans le volet «gouvernance» du plan RSE, un volet qui présente un grand nombre d’occasions pour avoir un impact des plus concrets.

Étant au cœur du développement économique du Grand Montréal, mon organisation a un impact important sur la société et un grand potentiel d’influence, que ce soit au niveau régional ou international. Ainsi, il était important pour moi de me concentrer là où la portée était la plus significative.

Enfin, j’ai eu la chance d’acquérir une certaine expérience en cartographie et en mobilisation des parties prenantes dans le passé. Avec ces atouts et une motivation bien ancrée, j’estime être bien outillée pour avoir un impact sur l'amélioration des pratiques RSE.

 

L.A.: Qu'est-ce que ça prend d'après vous pour être un bon intrapreneur?

G.P.: Il faut tout un éventail d’habilités, voire des super pouvoirs qui permettent à l’intrapreneur de devenir un vecteur de changements positifs! Un bon intrapreneur n’a pas peur de prendre des initiatives et de faire preuve de créativité. Il faut savoir collaborer, communiquer efficacement et bien comprendre son environnement afin de tirer parti au maximum des ressources en place. Il faut aussi savoir prendre du recul afin d’évaluer les retombées et tirer des leçons.

Une astuce : commencer petit, mais voir grand. Le plus important est de ne jamais cesser d’y croire, d’avoir soif d’inspiration, de se nourrir continuellement pour inspirer les autres en retour.


L.A.: D'après vous, quels sont les grands défis du monde des affaires du Québec inc.? Qu'est-ce qui doit demeurer sur leur radar?

G.P.: Ce ne sont pas les défis qui manquent pour les décideurs du milieu des affaires québécois! Révolution de l’intelligence artificielle, limites planétaires, équité, diversité et inclusion (EDI), innovation et productivité, cybersécurité, relève et adaptation du travail aux nouvelles générations, santé mentale des employé.es, inflation et contexte économique incertain, etc. Cette multitude d’enjeux peut être impressionnante, pour ne pas dire, décourageante!

Lorsque le contexte le permet, il est préférable de prioriser les problématiques sur lesquelles on peut réellement faire une différence selon les valeurs de l’organisation. Il vaut mieux miser sur ses forces et maximiser les retombées pour relever ces grands défis ensemble.

 

L.A.: Si vous aviez une baguette magique, à quoi ressemblerait l'employeur idéal? Que ferait-il de différent de ce que vous observez sur le marché?

G.P.: L’employeur idéal pose proactivement des actions ayant un impact positif concret sur la société et la planète. Il mobilise son écosystème. Il a l’optimisme pragmatique et l’humanisme dans son ADN. 

Pour moi, l’employeur idéal n’est ni aveugle, ni victime, ni isolé face aux défis à surmonter. Il est citoyen. Il souhaite plutôt donner l’exemple. Il se préoccupe du bien-être de ses employé.es, leur donne un sens au travail et les implique dans les décisions stratégiques. Il se démarque par sa véritable intention de devenir la meilleure version de lui-même, par l’importance qu’il accorde à déceler les opportunités d’avoir un impact positif sur l’entièreté de sa chaîne de valeur. L’employeur idéal mise sur les forces de chaque membre de son écosystème: de ses employé.es, ses client.es, ses partenaires, ses collaborateur.trices, etc..

 

 

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