Pour ce faire, BioAmber est en train de bâtir une usine à Sarnia, en Ontario, qui devrait entrer en fonction en 2015. D'ici 2022, trois autres usines devraient être construites. «On commence par les produits qui sont les plus faciles à fabriquer et qui offrent les meilleurs avantages de coûts, explique l'entrepreneur. Au courant des 50 prochaines années, c'est 30, 40, voire 50 % de l'industrie de la pétrochimie qui sera remplacée par la biologie.»
L'industrialisation de la biologie
La biologie synthétique n'est pas tant un procédé de production qu'un ensemble de procédés permettant d'accélérer le design de systèmes biologiques. «La biologie synthétique, c'est l'industrialisation de la biologie, qui était jusqu'à maintenant un job d'artisan», soutient Vincent Martin, chercheur à l'Université Concordia.
Pour BioAmber, qui a été fondée en 2008, trois ans de recherche ont suffi pour modifier le code génétique d'une levure, de manière à ce qu'elle produise de l'acide succinique. «Il y a 20 ans, il y avait des obstacles qu'on n'aurait jamais pu surmonter, explique M. Huc. Aujourd'hui, non seulement on arrive à les surmonter, mais on arrive à le faire assez rapidement.»