Vers une accélération de l'innovation
Aujourd'hui, le regard de Vincent Martin est tourné vers l'avenir. «Faire de la synthèse d'ADN sera tellement peu cher que ça va changer notre façon de faire des recherches, fait valoir le chercheur. Plutôt que d'élaborer un design, le tester, puis en effectuer un autre, il sera possible d'entrer les variables dans un logiciel qui va générer 500 designs, par exemple. Il s'agira ensuite de construire les 500 choses, de les tester en parallèle, puis nous aurons notre réponse. [...] On vient de passer de quelque chose qui prenait cinq ans à faire à quelque chose qui prend deux semaines.»
Selon le chercheur, ces avancées déboucheront sur de nouveaux produits pharmaceutiques et de nouveaux matériaux. Dans le laboratoire de Vincent Martin, des chercheurs planchent d'ailleurs sur une levure capable de mettre au point des dérivés de l'opium. «Dans le cas de la morphine et de la codéine, la production des grandes entreprises est capable de répondre à la demande. Ce que nous proposons de faire, c'est de prendre deux ou trois gènes de cette plante-ci, deux ou trois de cette plante-là, et de produire des structures qui n'ont jamais existé dans la nature.»
11,8 G$ US: Le marché mondial de la biologie synthétique, évalué à 2,7 milliards de dollars américains en 2013, devrait atteindre 11,8 G$ US en 2018. Source : BCC Research