«Les incertitudes continuent de peser sur l'Europe», entre les risques d'une contagion de la crise chypriote à d'autres économies de la zone euro et la situation politique explosive en Italie.

"Le marché est peut-être un peu surévalué" au vu de son ascension étincelante depuis le début de l'année, le Dow Jones et le S&P 500 ayant grimpé de plus de 10% depuis janvier, ajoute-t-il. "Et on va peut-être commencer à voir dans les prochains indicateurs les conséquences des coupes budgétaires sur l'économie américaine."

Les investisseurs surveilleront donc attentivement le rapport mensuel sur l'emploi américain, prévu vendredi 5 avril.

"La question sera de savoir quels effets ont les coupes budgétaires sur les embauches. Est-ce-que l'économie américaine continue de créer des emplois à un rythme supérieur à 200000 par mois, ou à un rythme beaucoup plus anémique", a noté M. Johnson.

Les investisseurs surveilleront aussi les chiffres sur l'activité manufacturière lundi, et non-manufacturière mercredi.

«Les indicateurs ressortiront peut-être un peu en baisse mais cela ne devrait pas freîner l'enthousiasme des investisseurs», estime pour sa part Sam Stovall, de S&P Capital IQ.

«Nombre d'entre eux pensaient que la croissance au premier trimestre serait faible à cause des inquiétudes liées aux coupes budgétaires, que les entreprises ne se lanceraient pas dans de nouveaux projets faute de savoir ce que ferait le gouvernement, et pourtant nombre d'indicateurs continuent de s'afficher au-delà des attentes du marché», remarque l'analyste.

Par ailleurs, relève Art Hogan, «le calendrier est de notre côté» puisque «le mois d'avril est historiquement un des meilleurs mois pour le marché».