Les Bourse nord-américaines retrouvaient leur appétit peu avant la partition des minutes de la Réserve fédérale américaines (Fed) que les investisseurs espéraient optimistes sur l’économie.
Après une séance à l’équilibre, hier, la Bourse de Toronto montrait des signes de vigueur. Vers midi, l’indice S&P/TSX gagnait 70,15 points (0,48%) pour s’établir à 14 595,33 points.
À New York, le Dow Jones avançait de 0,72% et le Nasdaq de 0,24%.
Vers 12H00, le Dow Jones Industrial Average gagnait 118,22 points à 16 492,53 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,69 points à 4 106,58 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,43% ou 8,09 points, à 1 880,92 points.
Après une séance dominée par l'aversion au risque mardi, les indices new-yorkais effaçaient la plupart des pertes essuyées la veille.
Les investisseurs guettaient avant tout la parution en deuxième partie de séance des minutes de la dernière réunion de la Fed, lorsque la banque centrale avait une nouvelle fois réduit son soutien monétaire à l'économie américaine. Ils chercheront notamment des indices sur le calendrier de la remontée de ses taux d'intérêt.
Le comité monétaire avait affirmé en avril que le niveau très bas de ses taux, proches de zéro depuis 2008, le resterait "pendant une période considérable". Mais un responsable de la Fed, Charles Plosser, avait pesé sur les indices new-yorkais mardi après avoir indiqué que l'évolution de l'économie américaine pourrait conduire la Fed à relever les taux "dès que possible".
En somme, la hausse du marché "se doit à deux choses: l'espoir que ces minutes montrent une Fed au ton toujours accommodant", impliquant des assurances que les taux d'intérêt resteront bas pour longtemps, "et l'espoir qu'elle se montre confiante sur l'économie américaine" après un trou d'air au premier trimestre, a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.
Du côté des entreprises, les opérateurs digéraient des résultats contrastés.
Le secteur de la distribution continuait à décevoir, avec les résultats trimestriels et prévisions annuelles en-deçà des attentes de la chaîne de supermarchés Target, en raison notamment du mauvais temps au premier trimestre et du coût d'une attaque informatique sans précédent en décembre. Son titre ne reculait cependant que de 0,11% à 56,54 dollars, "car on savait que le premier trimestre serait très mauvais. Les attentes étaient très basses", a commenté M. Volokhine.
Dans le même secteur, le groupe Lowe's se repliait de 0,44% à 45,32 dollars, pénalisé par un bénéfice par action et des ventes en magasin décevants malgré des prévisions encourageantes.
Tiffany faisait en revanche des étincelles et grimpait de 8,33% à 95,58 dollars, dopée par des ventes de bijoux meilleures qu'escompté au premier trimestre, qui lui ont permis de relever sa prévision de bénéfice annuel.
Le géant de la distribution en ligne eBay, qui a annoncé mercredi avoir été victime d'une cyberattaque, lâchait 0,33% à 51,79 dollars.
Le géant de l'internet Google, qui a supplanté le groupe informatique Apple en tant que marque mondiale la mieux valorisée selon un classement annuel du cabinet Millward Brown, s'appréciait de 0,85% à 534,26 dollars. Le groupe à la pomme cédait de son côté 0,17% à 603,69 dollars.
Le constructeur automobile General Motors, visé par plusieurs enquêtes en raison de rappels tardifs de véhicules, et qui a annoncé mercredi le rappel d'environ 218.000 voitures supplémentaires de sa marque Chevrolet, s'appréciait toutefois de 0,70% à 33,30 dollars.
Le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans avançait à 2,539%, contre 2,509% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,413% contre 3,375% la veille.
