Les Bourses nord-américaines ont terminé en légère baisse ce lundi, à l'issue d'une séance sans élan en l'absence d'indicateurs économiques majeurs aux États-Unis et dans une atmosphère de prudence à l'égard des développements politiques.

Voici l'état de la situation à la clôture:

• À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 0,13% à 15456 points
• À New York, le S&P 500 a cédé lui 0,21% à 2292 points
• L’indice Dow Jones affiche -0,09% à 20 052 points
• Le Nasdaq a baissé de 0,06% à 5663 points
• Le dollar canadien a abandonné 0,46% à 0,7641$US
• L’or a gagné 1,3% à 1 236$US
• Le baril de pétrole a perdu 1,34% à 53,11$US

L'indice boursier torontois a subi la baisse des prix du pétrole tandis que les minières (+3,47%) ont été soutenus par la bonne tenue de l'or dans l'incertitude politique entourant les États-Unis et l'Europe. Sept des 10 groupes principaux du S&P/TSX ont fini en territoire négatif, avec le poids lourd des valeurs énergétiques en queue de peloton (-2,5%).

Titres en action

ProMetic Sciences de la Vie (Tor., PLI) a annoncé que le fonds de capital de risque California Capital Partners a exercé 44,8 millions de bons de souscription à un prix par action de 0,47$. Cette transaction procure une somme de 21M$ à la biopharmaceutique lavalloise. Le communiqué ne mentionne pas la hauteur de la participation du fonds californien.

Nelson Ng, de RBC Marché des capitaux, réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 23$ pour le titre de Boralex(Tor., BLX), après avoir rencontré la direction du spécialiste de l’énergie propre. L’analyste se dit encore plus convaincu que Boralex sera en mesure d’accroître son portefeuille d’énergie renouvelable de 50% pour atteindre 2000MW d’ici 2020. Par ailleurs, le titre pourrait être ajouté à l’indice S&P/TSX en mars prochain, note M. Ng.

Wall Street & Cie

«Dans l'ensemble, cela a été une séance très calme», a commenté Nicholas Colas de Convergex. «Quand on compare avec la semaine dernière, lorsque l'on avait de nombreux moteurs, on commence une semaine où il n'y a rien», a continué Art Hogan de Wunderlich Securities.

Dans ce contexte, les investisseurs ont ressassé leurs interrogations concernant la politique des deux côtés de l'Atlantique. Aux États-Unis, Wall Street se réjouit toujours des baisses d'impôts, des dépenses d'infrastructure et de la dérégulation promises Donald Trump, mais attend de les voir transformées en actes.

«On n'est pas sûr du calendrier de Washington et de quand ils vont faire certaines choses comme la réforme fiscale», a expliqué Art Hogan. Jusque là, si le coup d'envoi du réexamen de la réglementation financière élaborée après la crise de 2008, en particulier la loi Dodd-Frank, a été salué par Wall Street, des entreprises de la High Tech ont en revanche dénoncé devant la justice le décret de Donald Trump limitant l'immigration.

«A ce stade, il est important de fixer des priorités en fonction de leur impact potentiel sur l'économie et sur le paysage financier», a estimé Mickey Levy de Berenberg dans une note.

Concernant l'Europe, les analystes s'inquiètent du projet de référendum sur l'appartenance à l'Union européenne de la candidate à la présidentielle française Marine Le Pen et «de sondages en Allemagne montrant une réduction de l'avance pour le bloc conservateur de Mme Merkel», a relevé Patrick O'Hare de Briefing dans une note. Le marché obligataire montait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,416%, contre 2,472% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,058%, contre 3,096% précédemment.

Le secteur de l'énergie a particulièrement reculé lundi. Au sein du Dow Jones, Chevron et ExxonMobil ont perdu respectivement 0,52% à 112,98 dollars et 0,28% à 83,31 dollars.

Dans le secteur de l'agroalimentaire, Tyson Foods a cédé 3,46% à 63,13 dollars malgré un bénéfice par action et un chiffre d'affaires légèrement meilleurs que les prévisions des analystes.

Newell Brands, fabricant des stylos Parker et des boîtes alimentaires en plastique Rubbermaid, a chuté de 5,67% à 44,23 dollars après avoir fait état d'un chiffre d'affaires décevant au dernier trimestre.  

Hasbro(NY., HAS) a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes à son quatrième trimestre, aidée par la demande pour les poupées de la Reine des neiges et des princesses Disney. Le titre gagne 5,89% dans les négociations précédant l’ouverture officielle.

Juste après la clôture, les investisseurs ont pris connaissance des chiffres mitigés du groupe de médias de la famille Murdoch, 21st Century Fox (-1,08% à 31,06 dollars).

Le joaillier Tiffany a reculé de 2,46% à 78,49 dollars, après l'annonce du départ de son patron, le français Frédéric Cumenal, à la suite de résultats financiers jugés décevants.