Portés par les statistiques sur l’emploi autant au Canada qu’aux Etats-Unis, les principaux indices nord-américains ont terminé la séance en nette hausse ce vendredi. À Toronto, l’indice S&P/TSX a terminé la semaine sur un gain de 84,13 points (0,63%) pour clore à 13 378 points.
Les titres québécois se sont particulièrement illustrés, plusieurs ayant atteint un sommet historique. Air Canada, Alimentation Couche-Tard, le Canadien National, la Banque Nationale, TransForce, Uni-Select, Industries Lassonde pour ne nommer que ceux-là, ont touché de nouveaux plus hauts annuels, et dans plusieurs cas, de l'histoire.
L'indice Morningstar Québec Banque Nationale est en hausse de plus de 27% depuis le début de 2013. À titre comparable, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 7,7% à ce jour en 2013.
Wall Street a terminé la semaine sur un nouveau record de l'indice vedette Dow Jones, au terme d'une séance portée par des créations d'emplois deux fois plus élevées que prévu en octobre aux Etats-Unis: le Dow Jones a gagné 1,08% et le Nasdaq 1,60%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a progressé de 167,80 points à 15.761,78 points, dépassant son dernier record de mercredi, et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 61,90 points à 3.919,23 points.
L'indice élargi S&P 500 a avancé de son côté de 1,34%, soit 23,46 points, à 1 770,61 points.
Aux Etats-Unis, "le rapport encourageant sur l'emploi s'ajoute au bon chiffre du PIB pour le troisième trimestre d'hier (jeudi)", ont noté les analystes de Charles Schwab.
Le taux de chômage américain a légèrement augmenté sur le mois d'octobre, de 0,1 point à 7,3%, mais parallèlement, les créations d'emplois ont affiché une progression exceptionnelle à 204 000, et ce malgré la fermeture des services administratifs pendant la crise budgétaire. Les analystes s'attendaient dans leur prévision médiane à 100 000 nouvelles embauches.
L'économie des Etats-Unis a aussi progressé plus que prévu au troisième trimestre, en hausse de 2,8%, tirée par la consommation et les investissements privés.
"Jusque récemment encore, une bonne nouvelle était interprétée comme une mauvaise nouvelle car le marché y voyait la fin des aides de la Fed (banque centrale américaine)", a commenté Hugh Johnson, président de Hugh Johnson Advisors. "Ce scénario est désormais intégré, comme le montre la hausse des taux obligataires, et les investisseurs réagissent à nouveau plus rationnellement à de meilleurs chiffres sur l'emploi."
Dans ce contexte, "les valeurs bancaires sont les grandes gagnantes (de la séance) alors que les rendements obligataires ont augmenté dans le sillage des chiffres sur l'emploi", a-t-on ajouté chez Charles Schwab. Les actions des grandes banques américaines comme JPMorgan Chase ou Citigroup ont en effet eu le vent en poupe vendredi.
Le marché obligataire a évolué en nette baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,746% contre 2,613% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,842% contre 3,726% la veille.
