Les dirigeants de Roots estiment que la seconde moitié de 2024 verra probablement les consommateurs revenir à l’achat de biens discrétionnaires. (Photo: La Presse Canadienne)

Toronto — Les dirigeants de Roots (ROOT) estiment que la seconde moitié de 2024 verra probablement les consommateurs revenir à l’achat de biens discrétionnaires auxquels ils avaient renoncé alors que l’inflation et les taux d’intérêt grimpaient.

«Les taux d’intérêt ont un impact important sur les dépenses de consommation discrétionnaire en général. Nous l’avons constaté au quatrième trimestre et nous prévoyons que cela continuera au premier semestre de l’année», a soutenu la cheffe de direction du fabricant de vêtements basé à Toronto, Meghan Roach, lors d’un appel avec des analystes mercredi.

«Notre attente, conforme à celles du marché à mon avis, est qu’il y ait un certain assouplissement dans la seconde moitié de l’année, ce qui devrait avoir un effet positif sur la consommation discrétionnaire en général», a-t-elle ajouté.

L’optimisme de Mme Roach quant à la volonté des consommateurs de dépenser survient alors que beaucoup pensent que la Banque du Canada commencera à réduire son taux directeur dans les mois à venir. Si la banque centrale prenait une telle mesure, cela atténuerait certaines des pressions financières que ressentent les Canadiens ayant de lourdes mensualités hypothécaires.

Ce serait une bonne nouvelle pour Roots et d’autres détaillants, qui ont vu leurs ventes sous pression au cours de l’année dernière.

Au cours du dernier trimestre, les ventes de Roots ont atteint 108,2 millions de dollars (M$), en baisse de 3% par rapport aux 111,5M$ de l’année précédente.

Malgré des collaborations en vogue avec Barbie et la marque de vêtements Clot, la baisse au quatrième trimestre est survenue alors que Roots a déclaré que ses ventes directes aux consommateurs, qui comprennent ses magasins de détail d’entreprise et ses ventes en ligne, ont totalisé 97,8M$, contre 98,5M$ un an plus tôt.

Les ventes avec ses différents partenaires ont totalisé 10,5M$ pour la période terminée le 3 février, en baisse par rapport aux 12,9M$ de l’année dernière, en raison de la décision de l’entreprise de ne pas poursuivre ses activités avec un partenaire grossiste.

Cependant, Roots a annoncé mercredi que son bénéfice du quatrième trimestre avait atteint 14,6M$, contre 13,0M$ un an plus tôt. Ce bénéfice s’est élevé à 36 cents par action, contre 31 cents par action un an plus tôt.

Sa marge brute a atteint 58,6%, contre 56,5% un an plus tôt.

Mme Roach a considéré les chiffres trimestriels comme une «performance solide» malgré les vents contraires.

Elle a admis que Roots avait récemment fermé un nombre indéterminé de magasins, mais a déclaré que la majorité des emplacements concernés étaient en train de se regrouper et de déménager vers des emplacements plus grands.

Elle a indiqué que l’entreprise ne se concentre pas seulement sur le nombre de magasins, mais aussi sur leur productivité.

Lors du même appel, le directeur financier Leon Wu a ajouté que le réseau de magasins actuel «est de bonne taille, mais nous continuerons toujours d’examiner les opportunités de déplacement dans les magasins ou d’amélioration de l’efficacité».

Pour la suite, Mme Roach a déclaré que Roots se concentrerait sur l’amélioration des marges sur les produits de l’entreprise en réduisant les coûts dans de nombreux cas sans entraver la qualité.

L’entreprise réalisera également des investissements stratégiques dans l’intelligence artificielle, qu’elle prévoit d’utiliser pour personnaliser un contenu plus pertinent pour les consommateurs et inciter ceux-ci à effectuer des achats.

Tara Deschamps, La Presse Canadienne

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