[Photo : Bloomberg]

La banque d'affaires américaine Morgan Stanley a annoncé jeudi un bénéfice en hausse de 42% au deuxième trimestre, tiré par un chiffre d'affaires bien meilleur que prévu et en particulier de bonnes performances de marché sur les actions.

Le bénéfice net part du groupe ressort à 802 millions de dollars.

En excluant l'ajustement de la valeur du coût de la dette et l'impact négatif du rachat à Citigroup du restant de leur coentreprise Morgan Stanley Smith Barney, le bénéfice par action ressort à 45 cents alors que les analystes tablaient en moyenne sur 43 cents.

Le chiffre d'affaires net de taux d'intérêts a bondi de 17% à 8,3 milliards de dollars, et de 22% à 8,5 milliards de dollars en incluant les taux d'intérêts.

C'est bien mieux que les 7,9 milliards attendus en moyenne par Wall Street.

Toutes les activités affichaient une bonne progression: la banque d'investissement (+18%), les opérations de marché (+17%), les investissements (+198%), les commissions et frais de courtage (+17%)

L'action de la banque bondissait de 5% à 27,80 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle vers 12H00 GMT.

Les rémunérations ont bondi de 13% sur un an à 4,1 milliards de dollars et l'ensemble des dépenses hors taux d'intérêt de 12%, donc moins rapidement que le chiffre d'affaires.

« Ce trimestre nous avons vu une hausse significative de la croissance de nos recettes dans nos cinq principales activités, de même qu'une rentabilité accrue. En particulier, le courtage d'actions a été particulièrement solide dans toutes les régions", s'est félicité le PDG James Gorman.

« Nous avons hâte de bénéficier pleinement de la finalisation du rachat de l'activité de gestion de fortune » Morgan Stanley Smith Barney (MSSB), a-t-il ajouté.

Morgan Stanley avait annoncé fin juin qu'elle avait obtenu toutes les autorisations nécessaires pour racheter les 35% qu'elle ne détenait pas encore dans MSSB, une transaction chiffrée à 4,7 milliards de dollars.

Après la crise financière, qui l'avait durement frappée, Citigroup avait décidé de se recentrer sur la banque de détail, sacrifiant au passage Smith Barney.

Morgan Stanley, qui de son côté voulait se renforcer dans la gestion de fortune, avait fait du rachat et de l'intégration à 100% de MSSB une priorité.