Les Canadiens préfèrent dépenser plutôt qu'épargner. Photo : Bloomberg.
Les Canadiens sont le 7e peuple le plus riche du monde, d'après le dernier rapport sur la richesse mondiale d'Allianz ("Global Wealth Report"). Ils affichent en effet des actifs financiers nets par habitant de 59 913 euros (76 283 dollars), en baisse de 4,9% en un an.
La Suisse arrive en tête de ce palmarès, avec 138 062 euros (175 792 dollars) par habitant (+0,6%). Le podium est composé du Japon (93 087 euros, soit 118 526 dollars; +0%) et des États-Unis (90 417 euros, soit 115 141 dollars; +2%). Suivent respectivement la Belgique, les Pays-Bas et Taïwan.
Pour établir la richesse des habitants d'un pays, Allianz tient compte du patrimoine et de l'endettement des ménages dans plus de 50 pays. Cela lui a permis de constater que, globalement, 2011 a été une mauvaise année pour les ménages sur le plan financier. Car leurs actifs financiers n'ont alors que légèrement crû, de 0,6%, alors que les hausses avaient été marquées aupravant (+9,7% en 2010 et +7,8% en 2009).
Le Canada rétrogradé de la 5e place
Comment expliquer cette hausse infime? Essentiellement par l'incertitude face à l'avenir, le bas niveau des taux d'intérêts et la crise de l'euro, selon Michael Heise, économiste en chef, d'Allianz. «Les épargnants sont les plus durement touchés par l'actuelle désorganisation des marchés financiers et l'absence de résolution de la crise dans la zone euro», dit-il.
Cela étant, la crise a du bon, en ce sens que les épargnants sont globalement devenus plus rigoureux en 2011. Ils ont, entre autres, réduit leur endettement, avec un taux global (rapport dette/PIB) de 67%, inférieur de 2,5 points de pourcentage à celui de 2010. Idem, les dépôts bancaires sécurisés ont bondi de quelque 6% l'an dernier, à 2 000 milliards d'euros (2 546 milliards de dollars). Du coup, la proportion des portefeuilles d'actifs détenue sur des comptes bancaires a progressé de 5,5 points de pourcentage depuis 2007, à maintenant 32,8%. En parallèle, la proportion investie en valeurs mobilières a chuté de 6,5 points de pourcentage, à 34,6%.
Il est toutefois à noter que les Canadiens ne se comportent pas du tout comme les autres. Un exemple frappant : au lieu de réduire leur niveau d'endettement, comme l'ont fait nos voisins du Sud (-1,5%), ils l'ont fait bondir en l'espace d'une année (+6%). «C'est surtout l'alourdissement du niveau d'endettement des Canadiens qui les a fait rétrograder de leur 5e place», souligne d'ailleurs le rapport d'Allianz.
