La prochaine bulle sera celle de la dette publique

Publié le 25/03/2011 à 10:48

La prochaine bulle sera celle de la dette publique

Publié le 25/03/2011 à 10:48

La façon la plus facile de prévoir d'où viendra la prochaine bulle est de suivre l'endettement. Où est-il présentement? Chez les gouvernements, avertissent plusieurs analystes interrogés par le Financial Times.

« Il y a eu un énorme transfert de dette vers les comptes gouvernementaux depuis la crise financière, rappelle Mark Thomas, spécialiste en stratégie d'affaire chez PA Consulting. Lorsque je montre à mes clients d'où proviennent les risques de bulle les plus importants, plusieurs se retrouvent en terrain gouvernemental. »

Parmi les pays à risque de se retrouver en perte de contrôle, on retrouve les suspects habituels, soit la Grèce, le Portugal et l'Irlande, mais également l'Espagne, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis et même la Chine.

« Si on croit que toutes les bulles des dix à quinze dernières années sont connectées (soit celle de la dette des entreprises et celle de la dette des consommateurs), le gouvernement est le prochain arrêt logique », souligne Jim Reid, stratège en crédit chez la Deutsche Bank.

Selon Matt King, chef de la stratégie de crédit chez Citigroup, tout est une question de confiance : « Ça a fonctionné pour les États-Unis dans le passé. Mais la dette est encore là et tout ce levier créer beaucoup plus de risque à la baisse et de fragilité que les gens croient. »

La Chine serait quant à elle à risque parce que les investissements dans les infrastructures sont une partie immense de sa croissance économique, soutient Mark Thomas. De plus, on ne peut pas complètement faire confiance aux données économiques dévoilées par le gouvernement chinois, ce qui pourrait cacher l'existence d'une bulle.

« Il faut simplement accepter que les bulles existent et ne pas tenter de faire rouler ses affaires en pensant toujours que tout se passera bien, conseille Mark Thomas. On rencontrera, un jour ou l'autre, des mines qui vont nous exploser au visage. »

Par exemple, un investisseur pourrait préférer éviter d'investir dans l'immobilier chinois, mais croire dans un secteur de l'économie chinoise qui, selon lui, comporte des possibilités de croissance importantes, ajoute Mark Thomas.

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

25/04/2024 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

25/04/2024 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Les prévisions d’Intel déçoivent

25/04/2024 | AFP

Les prévisions pour la période en cours ont hérissé le marché.