Industrielle Alliance: La gestion de patrimoine pour assurer la croissance


Édition du 01 Février 2014

Industrielle Alliance: La gestion de patrimoine pour assurer la croissance


Édition du 01 Février 2014

Les États-Unis, passage obligé

IAG a été le premier assureur du Québec, en 1982, à prendre de l'expansion hors de la province, où la tarte devenait trop petite pour les acteurs locaux. À la fin de 2012, 58 % de ses primes et dépôts venaient de l'extérieur de la province, par rapport à 45 % en 2002.

Dans l'univers canadien de l'assurance, la consolidation s'est accélérée ces dernières années, et il reste peu d'occasions d'achat, note M. Charest. Les acteurs mondiaux se sont presque tous retirés. Peu de temps après notre entrevue, Desjardins a éliminé une autre cible potentielle en achetant les activités canadiennes de la mutuelle américaine State Farm, qui offre de l'assurance et des fonds communs.

Aux États-Unis, en revanche, le marché est 15 fois plus gros qu'au Canada, et les acteurs internationaux abondent. IAG y centre ses efforts sur le marché «sous-desservi» des familles à revenu moyen et des aînés.

Une acquisition d'envergure au sud de la frontière pourrait être nécessaire pour réduire sa dépendance au marché canadien, d'où elle tire 90 % de ses primes et revenus d'honoraires. Selon Vincent Lui, de Morningstar, le fait qu'IAG n'a pas une empreinte mondiale et une offre de produits plus diversifiée, à l'instar de Manuvie, la freine dans son ascension au sein du top trois des assureurs canadiens.

L'assureur dispose d'un capital excédentaire de 300 M$ à 350 M$, tout en respectant ses cibles de solvabilité et d'endettement, calculait en novembre Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale. Cela lui donne la flexibilité pour réaliser d'autres acquisitions et enrichir ses actionnaires, en rachetant de ses actions et en bonifiant son dividende (voir le coin des analystes, ci-dessus).

Un grand mobilisateur

Si les chiffres cités plus haut reflètent souvent la période Charest, le financier de 57 ans «n'est surtout pas un one man show», affirme Clément Gignac. «Yvon est un grand mobilisateur», dit l'économiste, qui ne l'avait auparavant côtoyé qu'au Cercle des présidents du Québec. Il y avait observé sa vitalité intellectuelle et son impressionnant esprit de synthèse et d'analyse, lui permettant de résumer en trois minutes les propos de trois conférenciers entendus pendant 90 minutes.

C'est au milieu des années 1970 que l'actuaire Robert Fortier a connu Yvon Charest à l'université, où il était considéré comme un étudiant brillant. Depuis 2005, ils se côtoient surtout au sein de la direction de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. M. Fortier est président du CA et Yvon Charest a été à deux reprises coprésident de la campagne annuelle de financement.

À ce titre, cet homme «extrêmement organisé a installé à Centraide un plan de match que ses successeurs ont adopté avec succès».

M. Fortier, associé directeur du cabinet d'experts-conseils Mallette, est d'avis que «la réflexion ne s'arrête jamais, chez Yvon Charest». Pour illustrer cette caractéristique, le témoin parle d'un terrain acheté devant sa maison afin d'assainir son environnement. L'actuaire y a d'abord aménagé une patinoire pour les siens. Il l'a ensuite agrandie et améliorée en plus d'afficher «Bienvenue à tous», ce qui a fourni un équipement utile à tout son voisinage. Yvon Charest cherche-t-il à faire des choses utiles ? «Il est quelqu'un comme ça», résume Robert Fortier.

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