Industrielle Alliance: La gestion de patrimoine pour assurer la croissance


Édition du 01 Février 2014

Industrielle Alliance: La gestion de patrimoine pour assurer la croissance


Édition du 01 Février 2014

Faire grimper le bénéfice par action

Dans sa planification pour 2012-2015, l'assureur s'était fixé l'objectif de faire passer son bénéfice par action de 1,20 $ à l'exercice 2011 à 4 $ en 2015. Il devrait se situer à 3,48 $ en 2013, selon l'ensemble des analystes.

Pour y parvenir, la société a établi quatre priorités. La réduction d'environ 40 % du «drain», soit les coûts pour attirer de nouveaux clients. Cet objectif a déjà été atteint, grâce à une politique de tarification reposant sur trois hausses des prix en deux ans. Les ventes ont peu souffert de cette décision, car les autres assureurs lui ont emboîté le pas.

La direction se considère aussi en avance sur son échéancier pour accroître de 15 % le chiffre d'affaires réalisé dans les activités qui nécessitent peu de capital, comme les fonds communs et les services vendus par l'entremise des concessionnaires automobiles (assurance-prêt et garanties prolongées).

L'assureur maintient le cap sur une augmentation de 35 % dans ses activités traditionnelles (assurances et rentes individuelles et collectives). De plus, tous les secteurs d'activités de l'Industrielle doivent réduire leurs coûts unitaires d'ici 2015, ce qui représente environ 10% de la croissance visée.

Profiter de la tendance démographique

La gestion de patrimoine revêt une grande importance dans la stratégie de la société. Pour l'illustrer, Yvon Charest s'appuie sur «une tendance démographique irréfutable, peu importe qu'on vende des téléphones portables ou des services financiers». Au cours des 40 prochaines années, la population du Québec ne croîtra en moyenne que d'un tiers de 1 % par an. Le seul groupe d'âge en croissance sera celui des 65 ans ou plus. «Il faut être bien équipé pour s'occuper de l'épargne», dit-il.

L'assureur a mis les bouchées doubles pour se tailler une place de choix dans les fonds communs et les valeurs mobilières depuis 10 ans. En 2006, au moment de l'acquisition de Clarington, l'Industrielle avait comme rivale Placements CI. Des analystes disaient alors que la québécoise était trop petite et arrivait trop tard dans le créneau des fonds. Cela ne l'a pas empêché de passer de la 45e position à la 15e en ce qui a trait aux volumes gérés.

La gestion de patrimoine demeurait toutefois «un chaînon manquant». Jovian pallie cette faiblesse et lui permet d'ambitionner de devenir un acteur important dans ce marché prometteur. Yvon Charest affirme qu'il reste encore du potentiel de croissance en gestion de patrimoine, «même si on est 12 gros joueurs sur la même patinoire avec la même ambition : que le plus de consommateurs utilisent nos produits financiers». Les 11 adversaires que le patron d'IAG surveille sont les cinq grandes banques, les trois géants des «fonds communs», dont Placements CI, ainsi que les québécoises Desjardins, Banque Nationale et Banque Laurentienne.

L'offensive de l'Industrielle dans ce secteur a augmenté les besoins d'analyse, ce qui a justifié la création d'un poste d'économiste en chef pour lequel l'ex-ministre du Développement économique du Québec, Clément Gignac, a été recruté il y a plus d'un an.

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