Fatigué de la «shrinkflation»? Bienvenue dans la «skimpflation»!

Publié le 16/04/2024 à 14:00

Fatigué de la «shrinkflation»? Bienvenue dans la «skimpflation»!

Publié le 16/04/2024 à 14:00

Par John Plassard

La «skimpflation» ne date pas d’aujourd’hui

 La dégradation de la qualité est une thématique qui ne date pas d’aujourd’hui. Il s’agit de la manière dont les produits, les services, la construction, la fabrication, le style et la disponibilité ont tendance à se dégrader lorsque l’inflation atteint soudainement des sommets. Ce processus, connu sous le nom de «skimpflation», a débuté dans les années 1900 comme on l’a vu au point B, mais a été endémique dans les années 1970 et au début des années 1980.

Les années 1970 sont celles qui ont donné naissance au marché des aliments transformés et à la cuisine au micro-ondes, du moins à grande échelle. C’est au cours de cette décennie que l’alimentation américaine a véritablement piqué du nez. La facilité des aliments transformés était contrebalancée par leur faible contenu nutritionnel. Ils étaient moins chers, mais la qualité laissait à désirer et nous vivons encore aujourd’hui les répercussions de cette tendance.

Récemment, Gary Pilnick, PDG de Kellogg’s, a laissé entendre dans une interview accordée à CNBC que les Américains finiraient par commencer à «manger des céréales pour le dîner» parce que le coût par portion est beaucoup moins élevé.

En d’autres termes, les glucides transformés bon marché deviendront un pilier du régime alimentaire américain parce que beaucoup de gens n’auront pas les moyens de se payer autre chose. Pilnick se vante du fait que Kellogg’s est bien placé pour faire face à ce changement à venir sur le marché de l’alimentation…

La skimpflation touche un large éventail de secteurs, et son impact peut être important même s'il passe(pour l’instant) inaperçu.

 

Synthèse

La skimpflation est un autre subterfuge (le mot est bien pesé) des entreprises pour faire face à la résurgence de l’inflation après plus d’une année de décroissance. Si l’on additionne à cela la shrinkflation et la cheapflation, on peut aisément conclure que c’est le client final qui est à nouveau floué. Inquiétant.


Ce texte est tiré de l’infolettre quotidienne de John Plassard, gracieuseté de Mirabaud

 

** Veuillez prendre note que les visuels de notre expert sont présentés en anglais à titre informatif et ne peuvent être traduits par notre équipe. Merci de votre compréhension.

 

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