Blocage budgétaire américain: impact limité sur l'économie... pour l'instant

Publié le 01/10/2013 à 07:01

Blocage budgétaire américain: impact limité sur l'économie... pour l'instant

Publié le 01/10/2013 à 07:01

Par AFP

Photo: Bloomberg

L'économie mondiale n'a pas grand chose à craindre d'une paralysie temporaire de l'Etat fédéral américain, mais vit sous la menace grandissante d'un défaut de paiement après le 17 octobre en l'absence d'accord politique entre Républicains et Démocrates.

Mardi matin, les marchés financiers asiatiques et européens ont réagi avec flegme à l'annonce, largement anticipée, de la fermeture provisoire des services de l'Etat américain.

«Il semble que les marchés ne sont pas particulièrement tracassés par l'incapacité à éviter une fermeture de l'Etat fédéral, ou ne sont pas particulièrement surpris», selon les analystes d'Alpari.

L'impact sur le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondial, et donc de l'ensemble du globe, bien que réel, reste pour l'instant limité.

«Le shutdown va évidemment être coûteux pour la croissance interne en terme de perte de demande», concèdent certes les analystes de Rabobank.

La durée, déterminante

Mais ce coût «dépend essentiellement de la durée» de la paralysie de l'administration fédérale, note le chef économiste d'UniCrédit pour les Etats-Unis, Harm Bandholz.

Toute durée «supérieure à 5 jours aura probablement un impact matériel sur la croissance du quatrième trimestre», estiment ceux de Forex.com, évoquant une hausse du déficit et un impact sur la confiance des acteurs économiques.

Selon les analystes d'Alpari, «un +shutdown+ de trois semaines, similaire à celui vécu il y a 17 ans, pourrait retrancher 0,5% au PIB du trimestre».

Pour ceux de Moody's Analytics, trois ou quatre semaines d'immobilisme coûteraient 1,4 point de pourcentage sur le PIB réel du quatrième trimestre.

«Nous sommes dans une reprise fragile (de l'économie mondiale), avec deux moteurs, les Etats-Unis et la Chine, qui sont hésitants». «Les deux peuvent à tout moment basculer» et cela aurait des conséquences pour le reste de la planète, rappelle Frédérik Ducrozet, économiste pour Crédit Agricole CIB.

«L'économie américaine a fait de grandes enjambées (...) mais la reprise est terne et l'économie est encore loin du plein emploi», rappelait fin septembre Mark Zandi, chef-économiste de Moody's Analytics.

L'échéance du 17 octobre

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