BCE : une mesure prudente, mais coûteuse selon les analystes

Publié le 12/12/2012 à 11:02, mis à jour le 12/12/2012 à 12:03

BCE : une mesure prudente, mais coûteuse selon les analystes

Publié le 12/12/2012 à 11:02, mis à jour le 12/12/2012 à 12:03

Par Dominique Beauchamp

BCE pose un geste prudent, mais coûteux, en renflouant d'encore 750 millions de dollars sa caisse de retraite à prestations déterminées, estiment les analystes.

Lisez BCE: pourquoi elle gagne à verser 750M$ au régime de retraite de ses employés

Le géant des télécommunications aura dépensé rien de moins que 2,85 milliards de dollars depuis quatre pour combler le déficit de sa caisse de retraite, frappée par les piètres rendements que procurent les faibles taux d'intérêt. C'est autant de capitaux qui n'ont pas été investis ailleurs pour récolter un rendement.

Prochaine hausse du dividende dans un an

Contrairement à l’an dernier, BCE n’a pas augmenté son dividende ni annoncé de rachat d’actions à l’annonce de cette nouvelle contribution, note Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins.

L’analyste prévoit que les actionnaires devront attendre un an, à décembre 2013, avant de voir la prochaine hausse de 5 % du dividende. Cette perspective justifie un cours-cible de 46,50 $, selon lui.

BCE pigera dans son encaisse de 512 millions de dollars pour financer sa contribution de 750 millions de dollars, ce qui laisse intact son ratio d’endettement de 2,3 fois son bénéfice d’exploitation, précise Colin Moore, analyste de Credit Suisse.

La société devrait aussi dégager des flux de trésorerie excédentaires de plus de 200 millions, au quatrième trimestre, de 2012.

BCE préserve donc la capacité financière d’acquérir Astral Media, pour 3 milliards, dit-il.

M. Moore ne recommande pas l’achat de BCE, parce qu’il juge que son action est déjà bien évaluée, étant donné le déclin chronique de son service filaire.

Moins de rachats

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