A Wall Street, les affaires continuent malgré la paralysie de l'Etat

Publié le 04/10/2013 à 13:59

A Wall Street, les affaires continuent malgré la paralysie de l'Etat

Publié le 04/10/2013 à 13:59

Par AFP

Les courtiers de Wall Street sont consternés par la paralysie qui frappe les services gouvernementaux depuis mardi mais n'en décident pas pour autant de déserter les salles de marchés.

"On ne met pas les pieds sur le bureau en se disant +bon, le gouvernement ne travaille pas, pourquoi est-ce que moi je devrais travailler?+" assure Art Hogan, responsable des investissements pour la société de courtage Lazard Capital Markets. "Ce n'est pas comme ça que le problème se présente. Les entreprises ne peuvent pas fermer."

"Autour de moi, les télés restent branchées sur CNBC", la chaîne de télévision qui diffuse en continu un patchwork d'informations financières à grands renforts de bandeaux roulants et de fenêtres tournantes, remarque pour sa part Charles St-Arnaud, économiste à la banque Nomura. "On continue de surveiller les fils d'information sur nos écrans d'ordinateurs".

La mise en congés forcés de centaines de milliers de fonctionnaires n'a pas empêché le propriétaire du mythique Empire State Building de faire ses premiers pas sur le New York Stock Exchange mercredi.

La SEC, le gendarme des marchés américains, reste totalement opérationnelle et jeudi soir, Twitter a bien tenté d'émoustiller les investisseurs en publiant officiellement ses documents d'entrée en Bourse sur le site de l'institution.

La banque centrale américaine poursuit comme si de rien n'était ses émissions d'obligations.

Et les courtiers continuent à préparer leurs fiches à l'approche de la saison des résultats des entreprises.

"On aurait bien sûr adoré pouvoir avoir le rapport mensuel sur l'emploi", dont la parution a été reportée à une date ultérieure, déplore Mace Blicksilver, de la société de gestion de portefeuille Marblehead Asset Management. Différents ministères ont en effet cessé de diffuser leurs indicateurs et sans ces chiffres qui permettent de prendre le pouls de la première économie mondiale, "on navigue un peu à vue", observe-t-il.

Mais l'automne est aussi le temps de la rentrée dans les salles de marché et après la torpeur de l'été, "tout est reparti à plein gaz", selon lui.

Les volumes échangés ne sont certes pas très élevés. "Mais ils sont relativement faibles depuis plusieurs semaines déjà, notamment depuis que la Fed a surpris avec sa décision de ne pas réduire son programme de rachat d'actifs", note Charle St-Arnaud.

Le seul changement notable à ses yeux est que les acteurs du marché "regardent avec beaucoup plus d'attention tout ce qui se passe à Washington": pour tenter de déceler tout signe d'une avancée dans les négociations sur le budget ou le relèvement du plafond de la dette, ils prêtent une oreille plus attentive que d'habitude à chaque fois que le président Barack Obama ou le chef de file des Républicains John Boehner prononce quelques mots.

L'incertitude ambiante pousse en revanche le établissements financiers, comme l'ensemble des entreprises, à retarder certaines décisions, selon Art Hogan.

"Ce n'est pas maintenant qu'on va embaucher quelqu'un ou faire des changements majeurs dans notre stratégie d'investissement", dit-il. Et à un niveau plus mineur, "si j'ai besoin d'acheter une nouvelle photocopieuse ou de réserver une salle pour une conférence au printemps, je vais attendre".

Mais sa charge de travail en tant que elle ne diminue pas: "Au lieu de me concentrer dans mon rapport du vendredi sur les indicateurs de la semaine, je vais me pencher sur les conséquences qu'ont eu les précédents épisodes de fermeture des services publics sur les indices."

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