La Bourse de Toronto est surachetée

Publié le 23/06/2014 à 13:14

La Bourse de Toronto est surachetée

Publié le 23/06/2014 à 13:14

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Alors que l’indice de volatilité VIX montre déjà un état de complaisance élevé, voilà qu’un autre indicateur technique très suivi, le RSI (indice de force relative), indique un niveau de surachat important à la bourse canadienne. Sommes-nous à la veille de la correction significative dont nous parlent les analystes depuis plusieurs mois ?

Le RSI est un indice de la force relative entre les acheteurs et les vendeurs. Il s’agit d’un oscillateur qui fluctue entre 0 et 100. Lorsque les acheteurs sont en contrôle du marché, le RSI monte. Et lorsque ce sont les vendeurs qui ont le haut du pavé, il baisse. On établit l’indice en compilant le nombre de séances à la hausse comparativement à celles à la baisse durant une certaine période de temps.

Lorsque l’indice atteint 70, cela indique que le marché est suracheté, et plusieurs interprètent cette situation comme un signal de vente. Lorsqu’il touche 30, c’est l’inverse. Le marché est alors survendu et ce niveau constitue un signal d’achat.

La Bourse de Toronto a profité beaucoup récemment de la remontée des prix de l’or et du pétrole. Le prix de l’or est repassé au-dessus de 1300 $ l’once, alors que le prix du pétrole WTI (West Texas Intermediate) touche maintenant 106 $, poussé par les craintes concernant les approvisionnements futurs causées par les troubles en Iraq.

Les titres des secteurs de l’énergie et des métaux précieux ont poussé le S&P/TSX à un nouveau record, mais en même temps le RSI a grimpé jusqu’à tout près de 80. Doit-on croire qu’une correction est maintenant imminente ?

Trois facteurs doivent être réunis

Les corrections importantes s’enclenchent généralement lorsque trois facteurs sont réunis, explique Ismaël Chiadmi, directeur de la gestion quantitative chez Montrusco Bolton. Un état de complaisance élevé de la part des investisseurs, un marché suracheté, et finalement un élément catalyseur pour ébranler la tendance qui prévaut. « Nous avons les deux premiers, mais il manque toujours le troisième », note M. Chiadmi.

Lorsque nous sommes en présence d’un bull market (marché haussier) qui s’explique bien, l’état de sur achat du marché peut durer longtemps. Et le bull market que nous connaissons actuellement s’explique bien par la reprise économique et les taux d’intérêt très bas qui enlèvent tout intérêt pour les autres véhicules d’investissement, selon M. Chiadmi.

L’état de sur achat peut se corriger de lui-même en quelques jours par une prise de profits qui fera à peine reculer le marché, explique-t-il. « Lorsque nous sommes dans une tendance lourde telle celle que nous vivons présentement, l’utilité du RSI est plutôt d’indiquer aux investisseurs que le moment est venu d’ouvrir la soupape et laisser sortir un peu de l’exubérance dont ils font preuve depuis un bon moment », dit-il.

Un léger repli de quelques jours est probablement ce qui conclura la première moitié d’une année boursière encore très bonne pour l’instant. À moins que l’élément catalyseur inattendu qui fera tout dérailler n’apparaisse soudainement.

 

 

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