Bombardier et Siemens: les rumeurs vont bon train

Publié le 11/04/2017 à 11:48

Bombardier et Siemens: les rumeurs vont bon train

Publié le 11/04/2017 à 11:48

Par François Remy

Des rumeurs de presse annoncent ce mardi une mise en commun des activités ferroviaires de Bombardier (Tor., BBD.B) et Siemens (Fra., SIE). Si le moment et la stratégie se veulent favorables, ce projet de coentreprise devra surmonter plusieurs obstacles.

Peu avant midi, le titre de Bombardier (Tor., BBD.B) enregistre l'une des plus fortes performances au sein de l'indice torontois, en s'appréciant de 4% à 2,31 dollars (capitalisation boursière de 5,45 milliards $).

L'agence Bloomberg cite, de sources anonymes, des discussions entre le géant allemand Siemens et le constructeur montréalais à propos d'une mise en commun de leurs activités de construction et de signalisation de trains. Ce rapprochement, afin de mieux rivaliser avec les constructeurs chinois, est valorisé à plus de 14 milliards $.

Cette transaction éventuelle, prévue selon les dires d'ici la fin du premier semestre, devrait obtenir l'aval des autorités réglementaires et risque d'essuyer une vive opposition des représentants syndicaux.

Rappelons que Bombardier a complété l'an dernier la vente d'une participation de 30%  de sa division ferroviaire à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour 1,5 milliard $ US. La CDPQ aurait donc aussi son mot à dire si les négociations évoluent.

«Sans fondement»

Benoit Poirier, analyste chez Desjardins Marchés de capitaux, se montre extrêmement prudent quant à la probabilité de ce rapprochement à un stade encore prématuré des discussions.

«Nous pensions qu’une telle combinaison profiterait à la division transport de Bombardier et permettrait de se montrer plus compétitif face aux concurrents chinois qui s’étendent de façon agressive à l’international», souligne l’analyste de Desjardins.

Il ajoute que cet article «sans substance» de Bloomberg reprend un scénario déjà soutenu par Desjardins selon lequel l’entreprise québécoise explore diverses options pour maximiser la création de valeur pour les actionnaires. En mars dernier, on se demandait si Bombardier n'allait pas avaler son homologue française Alstom grâce à un pacte inhabituel conclu entre l’État français et Bouygues qui arrive à échéance en octobre prochain.

Benoit Poirier indique par ailleurs que l’environnement des transports se montre «robuste. Le ratio nouvelles commandes/revenus facturés (book-to-bill) de Bombardier Transport  devrait demeurer supérieur à 1 dans un avenir prévisible et les valorisations de l’industrie sont élevées».

Ce n'est pas la première fois qu'une coentreprise de matériel roulant Bombardier/Siemens est évoquée. La société dirigée par Alain Bellemare avait dans un récent passé dû démentir ce même genre d'annonce, lancée à l'époque par le Wall Street Journal.

 

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