10 choses à savoir mercredi

Publié le 22/03/2017 à 08:52

10 choses à savoir mercredi

Publié le 22/03/2017 à 08:52

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

Point 2: avec cette lampe votre travail ne sera plus jamais le même. (Photo: Youtube)

Bon mercredi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 22 mars.

1- Et si Bombardier avalait sa rivale française Alstom? Un pacte inhabituel conclu entre l’État français et Bouygues en 2014, selon lequel les deux se partagent 20 % de la participation dans la multinationale du transport ferroviaire Alstom, vient à échéance en octobre prochain. Ce n’est un secret pour personne en France que rendu là, Bouygues compte vendre son bloc d’actions au plus offrant. Au total, celle-ci possède 28 % d'Alstom. Et qui est en tête de liste pour rafler la mise? Bombardier. Le groupe canadien a déjà deux usines en France, et vient de remporter un méga contrat pour les trains régionaux RER... en partenariat avec Alstom. Et si l’allemande Siemens, ainsi que la chinoise China Railway Rolling Stock Corp. (CRRC) ont également un œil sur ce bloc d’actions, leurs chances sont minces, politiquement parlant. «Bruxelles dirait non», résume Capital.fr. Ni Bombardier ni Alstom ne commentent l’affaire, mais si ça se produit, ça permettrait aux deux entreprises de solidifier leur place combinée au quatrième rang des plus grosses entreprises dans le secteur du transport ferroviaire. Une telle union pourrait contrebalancer la perte potentielle du contrat de 770M$ à Toronto par Bombardier Transport, où l’agence ontarienne du transport Metrolinx veut annuler une commande de trains légers. À suivre!

2-Voici comment la réalité augmentée va révolutionner votre travail. On en parle souvent comme d’un gadget ou d’une technologie de jeu vidéo, mais il existe des applications professionnelles à la réalité augmentée. Les gens derrière la lampe de bureau Lampix en témoignent. Dotée d’un projecteur couleur et d’une caméra, la lampe peut identifier les objets qu’on dépose devant elle, et leur attribue des fonctions informatiques additionnelles. Ainsi, elle peut reconnaître un document imprimé, le numériser et offrir de le stocker dans Dropbox, par exemple. Son atout: pas besoin de lunettes de réalité augmentée pour être fonctionnelle. Ingénieuse, Lampix a remporté le prix de la meilleure technologie à l’Accelerator Pitch de SXSW, la semaine dernière. Alors, bientôt dans un bureau près de chez vous: une lampe à réalité augmentée!


3-Le monde à l'envers! IBM met fin au télétravail. Pour son équipe de marketing, du moins. Alors que des entreprises de toute taille de par le monde s’ouvrent progressivement au télétravail, offrant à leurs employés de bosser de la maison, en tout ou en partie, voilà qu’un des plus grands noms de l’impartition (donc, des outils informatiques favorisant la délocalisation du travail…) change son fusil d’épaule. Tout le monde au bureau, exigera désormais IBM. L’idée vient de sa nouvelle directrice du marketing, Michelle Peluso, ancienne dirigeante du site d’achat en ligne Gilt. Mme Peluso souhaite ainsi concentrer ses équipes de marketing en six bureaux, aux États-Unis: Atlanta, Raleigh, Austin, Boston, San Francisco et New York. Gros changement, pour IBM, où plus de 40% des employés travaillaient à distance… La raison? IBM manque de créativité. Regrouper ses employés lui permettra d’être plus agile à ce chapitre, favorisant la création d’équipes autour de mandats précis. IBM s’inspire donc d’Apple, Google et Facebook, où la philosophie est plutôt de garder les gens au bureau le plus longtemps possible. Pas pour rien qu’ils préfèrent parler de campus… Pour IBM, ça a un avantage indirect, explique Mme Peluso à Quartz : les gens qui restent prennent leur emploi à cœur. «En faisant le choix [de rester], ils font un investissement dans IBM.»

4- Vous qui ne juriez que par Sears pour vos vêtements et vos articles ménagers dans les années 1980, vous devez vous faire à l’idée que l’enseigne autrefois dominante pourrait disparaître. Aux prises avec un déclin incessant de ses ventes et de lourdes pertes, le détaillant a averti que sa capacité à poursuivre ses activités demeurait une préoccupation. Dans son rapport annuel publié mardi, la direction de Sears Holdings a mentionné que de «sérieux doutes existent» quant à sa capacité à demeurer en affaires, bien que des mesures prises pour accroître ses liquidités–dont la vente de la marque d’outils Craftsman– devraient atténuer ces doutes. Sears Canada a de son côté indiqué qu’elle avait conclu un prêt de 5 ans pouvant atteindre 300M$ auprès de deux firmes, afin de financer ses besoins généraux. Sears continue aussi de battre en retraite au pays, en multipliant les fermetures de magasins. Il y a quelques jours, les employés de la succursale d’Alma au Lac-Saint-Jean ont appris que le magasin où ils travaillent fermera ses portes dans un an. Par ailleurs, un autre détaillant américain présent au Québec pourrait se placer sous la loi de la protection de la faillite d'ici quelques jours selon Bloomberg: la chaîne de magasins de souliers Payless.

5- Snap aura une concurrence de taille: Apple. Oui, la marque de Cupertino veut vous convaincre qu’elle n’a pas perdu son côté cool. Surtout, elle a annoncé hier une nouvelle application pour iPhone et iPad appelée Clips, qui se trouve à mi-chemin entre l’éditeur vidéo iMovie et les souvenirs automatisés («Memories») qu’on retrouve dans Photos. Clips sera introduite formellement le mois prochain, mais déjà, on a pu avoir un avant-goût d’une application qui rend la comparaison avec Snapchat inévitable. Elle permet d’assembler rapidement et simplement quelques courtes séquences vidéo, puis d’habiller le résultat à l’aide de filtres, de texte, et même de sous-titres générés automatiquement à partir de l’enregistrement sonore dans la vidéo. Clips permet aussi d’insérer de la musique à partir de sa médiathèque. Le résultat peut ensuite être partagé sur Facebook, Instagram, Twitter, etc. Car Apple ne désire pas créer son propre réseau social, ici : seulement, offrir des fonctions populaires du moment pour les accros aux vidéos (et égoportrait) à partager entre amis.

Clips

6- Wall Street devrait encore voir rouge à l’ouverture mercredi. Hier, la séquence sans déclin de 1% des indices américains(161 jours depuis le 11 octobre 2016) a pris fin. Il s’agissait de la huitième plus longue période de l’histoire sans un tel recul. Or, les doutes quant à la capacité de Donald Trump de faire passer les réformes économiques promises, dont son plan de soutien à l’économie, s’installent. Le baril de pétrole Brent, qui sert de référence au Québec, retombe pour sa part près des 50$US. À lire, notre revue de marché complète.

7-À bas les licornes. Investissez dans des zèbres! En affaires, une licorne, on sait c’est quoi : une très jeune entreprise dont la valeur bondit rapidement au-delà du milliard de dollars, grâce à de généreux investissements privés en capital-risque. Son modèle d’affaires consiste à faire dérailler une industrie entière en offrant un service simplifié à moindre coût, et sans garantir la profitabilité. Et quand ça marche, ça entraîne un effondrement de ce secteur. Pensez à Uber et les taxis. Ou à Facebook, en train d’écraser les médias traditionnels en laissant le champ libre aux fausses nouvelles. Bref, devant ce constat, Mara Zepeda et Jennifer Brandel, PDG de Switchboard et de Hearken, respectivement, proposent aux investisseurs de délaisser les licornes au profit de ce qu’elles appellent des zèbres. «Contrairement aux licornes, les zèbres sont réels. Ils sont blancs et noirs : ils font des profits et améliorent la société. Ils sont mutualistes, se regroupent et se protègent l’un l’autre. Et les sociétés zèbres visent une autonomie et une efficacité financière qui leur permettront de survivre», écrivent-elles, sur Quartz. Reste maintenant à convaincre les spéculateurs que leur rendement peut être aussi spectaculaire que celui des licornes…

8- OTAN : il y a bel et bien un effet Trump. La critique du faible investissement financier et militaire des pays membres de l’organisation transnationale par le président américain aura un effet bien concret pour certaines entreprises. Lockheed Martin, pour une, parle ouvertement d’un «effet Trump», puisqu’elle a commencé à voir certains de ces pays envisager de hausser substantiellement leurs dépenses en équipement militaire. C’est du moins ce qu’a affirmé hier Marillyn Hewson, PDG de l’équipementier Lockheed Martin, à la chaîne américaine CNBC. Ça s’ajoute au fait que 2016 ait connu, selon elle, «un des environnements géopolitiques les plus complexes et les plus volatiles» qu’elle ait jamais vu. En incitant les 27 autres pays membres de l’OTAN à respecter leur engagement de dépenser l’équivalent de 2 pourcent de leur PIB en matériel militaire, Donald Trump semble avoir touché une corde sensible. La hausse substantielle des dépenses militaires des États-Unis pour l’année à venir s’ajoutera à cet effet, ce qui devrait faire bondir le chiffre d’affaires dans ce secteur, conclut CNBC.

9- L’agenda est bien garni en ce mercredi. Les regards sont rivés vers Ottawa où le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, dépose son budget(16h). Le Conseil québécois du commerce de détail tient la 24e édition de l'événement Hop! Le Sommet. Alexandre Taillefer doit prendre part à une séance de questions et réponses à 10h; le CEFRIO doit rendre publique une enquête sur le commerce électronique à 11h35 et l'organisme Détail Québec doit publier une étude sur la rémunération dans le commerce de détail à 14h(10h, Palais des congrès). La vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, tient une conférence de presse à l'occasion de la publication de son rapport pour l'hiver 2017(11h15). Le CORIM tient un panel sur le rôle de la science et de la technologie. Les participants seront Koji Omi, président du Science and Technology in Society Forum, Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, Andrée-Lise Méthot, fondatrice et associée de Cycle Capital Management, ainsi que Paul Shrivastava, conseiller principal chez Future Earth(12h, Omni Mont-Royal). Enfin, le PDG d'Hydro-Québec, Éric Martel, tient une conférence de presse à l'occasion de la publication des résultats financiers pour l'exercice 2016(10h30, siège social d'Hydro-Québec).

10- En attendant les drones, ce petit véhicule autonome livre de la pizza. Il est habile, le diminutif livreur robotisé. Conçu par la société Starship Technologies, il peut manœuvrer en ville sans tracas, monter et descendre les trottoirs, et détecter piétons et obstacles. Son capot est verrouillable jusqu’à ce que son capteur GPS confirme qu’il est à la bonne adresse. Et s’il semble sorti du futur, il est déjà en opération (limitée) à Washington DC et à Redwood City, ou les jeunes pousses Doordash et Postmates, spécialistes de la livraison à bas coût, font l’essai de 10 appareils. Mais laissez Associated Press vous raconter l’histoire :



Sources: Associated Press, Capital.fr, CNBC, communiqués, Les Affaires, Quartz, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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