La Banque CIBC (CM., 112,46 $) : abordable, mais sans lustre
L’évaluation de la cinquième banque du pays est attrayante, mais Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, ne voit pas de catalyseurs à l’horizon.
Au quatrième trimestre de l’exercice 2018 (terminé le 31 octobre), le bénéfice par action était de 3$, moins que le consensus de 3,04$.
M. Mihelic note la division «personnel et commercial» a mieux fait que prévu, mais il doute que la croissance des bénéfices de 9% soit soutenable. L’analyste constate que la croissance des revenus, à 6%, est inférieure à celle des autres grandes banques. Ainsi, une bonne part de la croissance de bénéfice est liée à l’augmentation de l’efficacité et à de faibles provisions pour pertes.
Le titre se trouve en territoire d’aubaine, reconnaît l’analyste. L’action s’échange à 8,9 fois les bénéfices de 2019. «C’est le plus bas multiple parmi les grandes banques que nous suivons, commente l’analyste. Les actions des autres grandes banques d’échangent à un ratio de 10 fois en moyenne.»
L’analyste ne voit toutefois pas de catalyseurs pour rattraper l’écart de valeur. Il note que la CIBC est plus exposée aux prêts personnels et aux hypothèques au Canada. Un segment appelé à ralentir.
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