À surveiller: BRP, Saputo et Uni-Sélect

Publié le 02/06/2017 à 08:18, mis à jour le 03/06/2017 à 11:03

À surveiller: BRP, Saputo et Uni-Sélect

Publié le 02/06/2017 à 08:18, mis à jour le 03/06/2017 à 11:03

Par Dominique Beauchamp
Saputo (SAP, 43,37$): les ratés aux États-Unis sont temporaires, mais les incertitudes persistent

Le manque à gagner de 0,09$ par action au quatrième trimestre par rapport aux prévisions provient entièrement de la division américaine de fromage où les volumes ont baissé, note Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux.

Cette division a dégagé un bénéfice d’exploitation de 150 millions de dollars, alors que M. Sklar avait prévu 200M$. L’an dernier, ce bénéfice était de 190M$.

Le manque à gagner de 40M$ serait attribuable à une baisse des prix (10M$) et des volumes ainsi que de l’effet des changes (7M$), «mais nous sommes surpris de l’ampleur de l’impact sur le bénéfice d’exploitation d’un déclin de moins de 5% du volume de fromage», écrit l’analyste.

Les facteurs en jeu seraient temporaires et les volumes et les prix du fromage ont depuis repris leur niveau normal, ont assuré les dirigeants pendant l’appel-conférence.

Ces explications ont d’ailleurs permis à l’action de Saputo de récupérer la moitié de ses pertes de 8% avant la clôture des échanges le 1er juin.

Par prudence, l’analyste réduit de 0,13$ à 1,95$ par action ses prévisions de bénéfices pour 2018 et de 0,07$ à 2,20$ celles pour 2019.

M. Sklar reste aussi sur ses gardes parce que les incertitudes lui semblent élevées au moment où l’action de Saputo est déjà bien évaluée en Bourse.

Son titre s’échange à un multiple de 13,4 fois son bénéfice d’exploitation, en haut de la fourchette de son évaluation depuis 2004.

L’analyste cite trois risques qui le gardent sur les lignes de côté. D’un, la division américaine est plus volatile qu’il ne le croyait.

De deux, on ne connaît pas encore les quotas d’importations de fromage en vertu du récent traité signé entre le Canada et l'Union européenne, l'accord économique et commercial global (AECG), mieux connu sous son acronyme anglais CETA.

De trois, la renégociation imminente de l’entente de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, l’Alena, comporte aussi des risques. Une nouvelle entente pourrait faciliter l’entrée au Canada de produits américains sans tarifs douaniers, note aussi M. Sklar.

En conséquence, il reste neutre envers le titre. Son cours cible inchangé de 48$ laisse toutefois entrevoir un rendement total de 12%, avec le dividende de 1,4%.

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