Mmes Wood Brooks et Dai ainsi que M. Schweitzer ont procédé à quatre expériences. La dernière, menée sur le terrain, est la plus intéressante…
Par une journée pluvieuse, un jeune homme (en fait, un acteur) déambulait dans le hall d'une gare, l'air embêté. Il finissait par aborder une personne seule et lui dire :
> Soit «Est-ce que je peux vous emprunter votre cellulaire?»;
> Soit «Je suis désolé pour la pluie! Est-ce que je peux emprunter votre cellulaire?».
Autrement dit, dans un cas, l'acteur demandait de l'aide de manière un peu abrupte, et dans l'autre, en formulant au préalable une excuse superflue, pour ne pas dire absurde, en l'occurrence similaire à une formule de politesse.
Pourquoi avoir choisi de faire dire «Je suis désolé pour la pluie!» à l'acteur en question? D'une part, parce que cette formule est devenue célèbre en 1995, le jour où le président américain Bill Clinton a débuté un discours par «Salut, tout le monde! Je suis désolé pour la pluie!». D'autre part, parce qu'elle fait allusion à un problème commun indépendant de notre volonté : ce n'est pas notre faute s'il pleut, mais nous en subissons tous les deux les conséquences. Bref, parce qu'elle permet d'établir un pont entre les deux personnes concernées.
Résultat de cette petite expérience amusante? Il est très simple :