Olivier Schmouker - Les jeunes plus rationnels que leurs aînés ?

Publié le 02/03/2011 à 09:27, mis à jour le 04/03/2011 à 13:50

Olivier Schmouker - Les jeunes plus rationnels que leurs aînés ?

Publié le 02/03/2011 à 09:27, mis à jour le 04/03/2011 à 13:50

L’intérêt du panel choisi était que les chercheurs disposaient de leur profil socio-démographique précis : leur sexe, leur âge, leur revenu annuel, leurs biens immobiliers, etc. Il était donc possible de voir s’il y avait des corrélations entre le ceux qui prenaient les bonnes décisions plus souvent que les autres et certaines de leurs caractéristiques. Résultat : oui, il y a des corrélations très claires…

- «Nous avons découvert que les hommes agissent en général de manière plus logique que les femmes», écrivent les quatre économistes;

- «Les jeunes maximisent leurs choix mieux que les personnes plus âgées qu’eux», poursuivent-ils;

- «Ceux qui ont de hauts revenus et qui ont atteint un niveau scolaire élevé se montrent plus rationnels dans leurs choix que les autres», disent-ils aussi.

Les écarts sont parfois très grands entre les différents groupes. Par exemple, les baby-boomers ont engrangé nettement moins de gains que les jeunes. D’où l’esquisse du profil type de ceux qui ont tendance à prendre les meilleures décisions : les hommes relativement jeunes, diplômés et disposant d’un revenu annuel élevé.

Les chercheurs sont allés encore plus loin dans leur étude. Ils ont regardé s’il y avait un lien entre le fait de prendre souvent de bonnes décisions et sa fortune personnelle. Ils disposaient en effet d’une donnée intéressante pour cela : les biens immobiliers des personnes interrogées. Ils ont noté qu’effectivement notre richesse découle de nos prises de décisions, et donc, que «la pauvreté va avec de mauvais choix faits dans la vie».

Les implications de ces découvertes dans le monde du travail sont fascinantes, je trouve. Pour ne prendre qu’un exemple, savoir qu’une jeune recrue aura tendance à maximiser son intérêt dans tout ce qu’elle fait, et ce nettement plus que le baby-boomer sur le départ, peut être un biais pertinent à utiliser pour motiver les nouveaux employés. Un bon leader peut ainsi présenter un même projet de manière différente, en fonction de la personne à qui il s’adresse directement : il peut mettre l’accent sur tout ce que cela va apporter concrètement aux participants s’il parle à un jeune, et plutôt jouer sur la corde de l’émotion s’il s’adresse à un baby-boomer.

Cela n’est, bien entendu, qu’une suggestion. Je vous invite à en trouver d’autres vous-mêmes. Une piste de réflexion : conviendrait-il de modifier votre discours si vous vous entretenez avec une équipe majoritairement masculine ou avec une autre surtout féminine?

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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