Olivier Schmouker - Les jeunes plus rationnels que leurs aînés ?

Publié le 02/03/2011 à 09:27, mis à jour le 04/03/2011 à 13:50

Olivier Schmouker - Les jeunes plus rationnels que leurs aînés ?

Publié le 02/03/2011 à 09:27, mis à jour le 04/03/2011 à 13:50

Certains sont plus logiques que d'autres, et font donc de meilleurs choix. Photo : DR.

BLOGUE. Certains prennent de meilleures décisions que d’autres. Pourquoi? On allègue alors souvent qu’ils ont disposé de meilleures informations, qu’ils ont accepté de prendre des risques très élevés, ou tout bonnement qu’ils ont eu beaucoup de chance. Certes, tout cela peut jouer à l’occasion, mais c’est une manière erronée de voir les choses : au lieu de chercher une raison externe pour expliquer le choix judicieux d’une personne, on devrait plutôt s’intéresser à ce qui fait qu’un individu a pris une bonne décision, et un autre, une mauvaise.

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Je ne suis pas le premier à le dire. Je m’appuie en fait sur une tendance récente dans le domaine de la recherche en économie, à savoir la qualité d’une prise de décision. De quoi s’agit-il? De ce qui nous incite à faire parfois le bon choix, et d’autres fois le mauvais. L’idée est que même si différentes personnes disposent de toutes les informations nécessaires pour prendre une bonne décision, celles-ci feront des choix différents parce qu’elles n’ont pas les mêmes capacités pour identifier et sélectionner le bon choix.

Une étude vient justement d’être publiée sur le sujet, et est la première, je crois, à indiquer le profil socio-démographique de ceux qui font généralement de meilleurs choix que les autres. Palpitant! On y trouve la réponse à des interrogations sensibles comme «Les hommes sont-ils plus rationnels que les femmes?», «Les jeunes sont-ils plus logiques que les baby-boomers?» et «Les diplômés universitaires prennent-ils dans la vie de meilleures décisions que les drop-outs?»…

Quatre économistes sont à l’origine de cette étude : Syngjoo Choi, de l’University College London (Grande-Bretagne) ; Shachar Kariv, de Berkeley (Etats-Unis) ; Wieland Müller, de la Tilburg University (Pays-Bas) ; et Dan Silverman, de l’University of Michigan (Etats-Unis). Ils ont retenu 1 182 des 5 000 adultes interrogés chaque semaine aux Pays-Bas par le système de sondage en ligne CentERpanel pour mener à bien leur expérience. Ceux-ci se sont vus proposer de faire 25 choix de consommation simples, dans lesquels intervenaient toutefois une notion de risque : grosso modo, soit ils payaient le prix indiqué, soit ils acceptaient de payer le prix qui serait tiré au sort par l’ordinateur, sachant que cela pouvait tourner à leur avantage, ou au contraire à leur désavantage. Au final, ceux qui s’en sortaient le mieux gagnaient plus de points que les autres, points qui étaient ensuite convertis en 25 cents d’euros versés aux participants. L’important est que ceux qui prenaient des décisions logiques avaient de meilleures chances d’empocher plus d’argent que les autres.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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