Le wu-wei au quotidien
Dans la vie quotidienne, le wu-wei s’exprime par des actions qui ne visent pas à vous permettre d’accaparer quoi que ce soit, en particulier des lauriers.
Le wu-wei se pratique par des actions qui ne nécessitent pas d’effort particulier. Car si vous forcez, vous vous exténuerez et vous n’atteindrez pas votre objectif.
Veillez simplement à ne pas exprimer votre puissance trop tôt dans le but d’arracher par la force ce qui n’est pas parvenu à maturité.
Sachez préserver votre puissance. Le fort sait rester calme, inébranlable, quelle que soit la situation. Car une volonté puissante finit toujours par dominer.
Celui qui est imprégné du wu-wei agit conformément à la situation. Il accepte de se laissser guider par la situation où il se trouve, mais ne s’aventure pas à l’aveuglette. Il sait plier aux exigences de la situation, et ensuite, agir.
ÉTAPE 5. LANCEZ-VOUS SANS CRAINTE
Appliquez votre idée sans avoir peur de l’adversité
N’ayez peur de rien, car l’angoisse ne sert à rien. S’angoisser ne fait que gaspiller votre énergie.
Face à l’adversité, vous risquez d’être ébranlé au plus profond de vous-même. Alors percevez la comme une averse, en vous disant bien que c’est grâce à elle qu’éclosent les bourgeons.
L’adversité a du bon. Elle nous oblige à comprendre les autres et à être compris d’eux.
Soyez prêts à la confrontation, si nécessaire
Au lieu de chercher à imposer vos vues aux autres, tentez de vous adapter à leurs points de vue. Comme l’eau qui aborde un rocher, infiltrez-vous naturellement dans la moindre fissure. Soyez efficace.
Évitez toute confrontation sur le plan technique : au début, elle semble amicale, mais en bout de ligne, elle tourne toujours à l’antagonisme.
Soyez hermétique à toute forme de distraction. Rejetez toute occasion de vous laisser entraîner à l’épreuve de force.
Si quelqu’un vous provoque, posez-vous la question suivante : «En réalité, ai-je vraiment peur de lui?», ou encore «Suis-je encore suffisamment en proie au doute pour qu’il s’imagine qu’il a une chance de gagner?». Si une telle crainte n’est pas justifiée, passez outre la provocation.
En plein combat, faîtes comme s’il n’y avait personne en face de vous. Dîtes-vous qu’il ne s’agit que d’une illusion à percer, et prenez conscience de cette illusion.
Moins vous ferez d’effort dans un combat, plus rapide et plus puissant vous serez.
On ne règle jamais de manière définitive un combat, si l’on ne parvient pas à toucher au cœur du problème. Quand aucun des deux adversaires n’est susceptible de l’emporter, la neutralité et l’indifférence ne sont pas une solution. Seule la transcendance l’est.
Quand l’adversaire prend de l’espace, contractez-vous. Quand il se contracte, étendez-vous.
En combat, oubliez la notion de gain ou de perte. Oubliez l’honneur et la douleur.
Le combat permet de mieux se connaître soi-même.
Si vous échouez malgré tout
Il n’y a pas de honte à être envoyé à terre. Il faut alors se dire : «Pourquoi me suis-je retrouvé par terre?». Se poser la question est déjà une victoire en soi.
Qu’est-ce que la défaite? Rien d’autre qu’une leçon, qu’un premier pas vers quelque chose de mieux.
