Résultat? Les trois groupes ont affiché la même performance, en faisant le meilleur choix dans 54% des cas, signe qu’ils ne se sont pas contentés de répondre totalement au hasard. Cela étant, une différence est apparue : dans le premier groupe, le premier calcul présenté dans la liste a récolté 32% des réponses ; dans le deuxième, 57% ; et dans le troisième, 70%. Comme quoi, les personnes ont eu tendance à suivre les conseils prodigués.
Que peut-on déduire de cette expérience? À mon avis, que, vous comme moi, nous agissons à peu près de la même manière quand nous sommes confrontés à une situation complexe, et ce de manière intuitive :
1. Nous évaluons la situation, même si celle-ci dépasse nos capacités ou nos connaissances;
2. Nous hiérarchisons les options qui s’offrent alors à nous;
3. Nous agissons en conséquence, en prenant la décision qui nous paraît la plus rationnelle. Pas vrai?
Cette méthode nous permet de réduire la part de hasard dans nos choix complexes. Elle peut se résumer, comme le proposent les deux chercheurs, par l’élaboration d’une liste raisonnée des possibilités que l’on a. Pour ma part, j'irais un peu plus loin en en revenant, une fois de plus, au jeu d’échecs...