Découvrez ici la carrière qui vous attend!

Publié le 18/11/2011 à 09:23, mis à jour le 18/11/2011 à 09:23

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Publié le 18/11/2011 à 09:23, mis à jour le 18/11/2011 à 09:23

Il est possible de le prédire. Si, si... Photo : DR.

BLOGUE. Vous êtes jeune, vous avez un beau diplôme en poche, vous fourmillez de projets, vous avez envie d’exprimer tout votre potentiel dans un emploi qui vous plait, vous avez même un peu d’ambition (même si vous avez la décence de ne pas trop le montrer). Bref, vous avez la vie devant vous. Mais voilà, nous sommes englués dans une crise économique planétaire, une énième récession est à nos portes, et vous vous dites que rien de bon ne pourra vous arriver sur le plan professionnel. Pas vrai?

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La question est dès lors la suivante : «Avez-vous raison d’être pessimiste pour votre carrière?». Oui, faut-il en venir à l’idée qu’il vaut mieux être «réaliste», et tout voir en noir? Eh bien, accrochez-vous bien, j’ai la réponse à ces interrogations existentielles! Vraiment. Je l’ai dénichée dans une étude intitulée Shaped by booms and busts : How the economy impacts CEO careers and management style et signée par deux professeurs de la MIT Sloan School of Management, Antoinette Schoar et Luo Zuo. Celle-ci met au jour le fait que l’évolution de notre carrière dépend en grande partie de la situation économique que l’on a connu quand on a commencé à travailler. Et par suite, qu’il est parfaitement possible de prédire – oui, je dis bien de «prédire» – ce que sera votre progression professionnelle…

Les deux chercheurs ont eu la curiosité de se demander si, en général, les PDG qui avaient débuté leur carrière en période de récession avaient un profil professionnel différent de celui de ceux qui ont commencé à travailler dans une période d’accalmie, pour ne pas dire de croissance économique. Pour cela, ils ont effectué un gros travail de recherche. Ils ont fouillé dans différentes banques de données, comme l’Executive Compensation (Execucomp), qui regorge d’informations sur les PDG des firmes du S&P 1500, et comme le Biography in Context, et ce, pour les années allant de 1992 à 2010. Ils ont aussi eu accès à nombre d’informations provenant de Bloomberg et de Forbes. Et ils se sont ainsi retrouvés avec des dossiers extrêmement complets sur un échantillon de 2 058 PDG, dont 21% avaient eu leur premier job en période de récession.

De manière général, les PDG en question avaient mis en moyenne 22 années pour devenir PDG, poste qu’ils avaient occupé pour la première fois à l’âge de 47 ans. Avant d’atteindre ce poste, ils avaient travaillé dans deux industries différentes et avaient occupé six postes différents. Mais le plus intéressant n’était pas là : ces moyennes statistiques dissimulaient de grandes disparités…

De fait, Mme Schoar et M. Zuo ont vite noté d’importantes différences entre ceux qui avaient connu la récession en partant et les autres. Par exemple, les «PDG de la récession» ont pris moins de temps pour atteindre le poste ultime (1,5 année de moins) et ils avaient alors 1 an de moins que les autres. Idem, ils ont aussi occupé moins de postes avant de devenir PDG. Et ils ont été moins «mobiles», en ce sens qu’ils ont souvent progressé au sein de la même industrie, voire de la même entreprise.

En creusant davantage, les deux chercheurs ont découvert que les débuts professionnels des PDG de la récession étaient particuliers. Ceux-ci ont généralement démarré dans de petites firmes, alors que les autres ont eu tendance à faire leurs débuts dans de grandes sociétés cotées en Bourse, et parfois même celles-ci du «Top 10» (IBM, GE, P&G, Ford, GM, AT&T, etc.). Quand ils ont fini par intégrer une société cotée en Bourse, les PDG de la récession en ont rejoint une qui affichait des revenus nettement inférieurs, à savoir 25% moindres.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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