Découvrez ici la carrière qui vous attend!

Publié le 18/11/2011 à 09:23, mis à jour le 18/11/2011 à 09:23

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Publié le 18/11/2011 à 09:23, mis à jour le 18/11/2011 à 09:23

Le même phénomène s’est reproduit quand ces personnes ont fini par devenir PDG. Par exemple, les PDG de la récession se sont retrouvés à la tête d’une entreprise dont la taille était 20% plus petite que celle des autres. Quant à leur rémunération, elle était, elle aussi, plus modeste, d’environ 17%. À noter que leur rémunération n’était pas plus faible parce qu’il dirigeait une firme plus petite, car l’écart s’est maintenu tout au long de la progression professionnelle des uns et des autres!

«Autrement dit, nos résultats indiquent que les managers qui commencent leur carrière en période de récession économique ont tendance à évoluer au sein de la même entreprise, et non en sautant d’un poste à l’autre et d’une boîte à l’autre. Cela leur permet de devenir PDG plus tôt. Le hic, si l’on veut, c’est qu’ils atteignent ce poste dans des sociétés qui ne sont pas toujours «prestigieuses» et qu’ils n’ont pas alors des salaires «mirobolants»», indiquent les deux chercheurs dans leur étude.

Ce n’est pas tout! Mme Schoar et M. Zuo ont fait d’autres trouvailles, on ne peut plus intéressantes, à mon goût. Ils ont, en effet, trouvé que les PDG de la récession avaient un style de management qui leur était propre, une fois les leviers du pouvoir en mains :

> Ils sont en général plus prudents, et donc moins audacieux, que les autres;

> Ils sont très respectueux des directives données par le conseil d’administration;

> Ils dépensent moins dans la R&D et font moins de placements de capitaux, en général;

> Ils ont plus le souci d’avoir une saine gestion financière;

> Ils ont moins besoin de capitaux pour mener à bien leurs projets.

Le mot clé, ici, est «prudence», à mon avis. Oui, ces PDG-là font preuve d’une grande prudence dans tout ce qu’ils entreprennent. Ils regardent d’un œil suspicieux tout ce qui entend innover, bousculer les habitudes, aller vite, ou encore frapper fort.

Pourquoi? Difficile à dire… Néanmoins, les deux chercheurs avancent l’idée qu’ils ont été marqué à vie par la récession de leurs débuts professionnels : quand l’économie va mal, ils savent combien les temps sont durs, combien la prise d’initiative peut aisément échouer, combien le moindre ratage peut avoir de lourdes conséquences. Ils ont connu, et même bravé, la tempête, et ils vont tout faire, leur vie durant, pour ne plus avoir à connaître cela une nouvelle fois.

Maintenant, ramenons tout cela à notre échelle. Ou plutôt, faisons-le pour vous-même, oui, pour votre propre cas. En 2008-2009, nous avons été en récession, presuqe toute la planète l’a d’ailleurs été. Depuis, la crise perdure, sans donner le moindre signe de vouloir prochainement finir. Les temps sont donc particulièrement durs pour ceux qui débutent leur carrière. Que va-t-il leur arriver dans les 20 prochaines années? Ce qui suit, si l’on en croit les résultats de cette étude :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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