
Le besoin de nouveaux horizons est l'une des clés... Photo: DR
BLOGUE. C'est aujourd'hui une évidence, nous sommes en pleine guerre des talents. Les entreprises voient partir les baby-boomers par vagues successives et peinent à trouver les jeunes qui sauront les remplacer au pied levé. D'où la ruée sur les personnes talentueuses qui ont déjà un peu d'expérience et qui ne songent pas encore vraiment à la retraite. Le hic? Ces personnes-là sont une denrée rare. Ce qui suscite la convoitise, voire les hostilités.
Découvrez mes précédents billets
Rejoignez-moi sur Facebook et sur Twitter
Maintenant, comment faire pour réussir à débaucher la perle rare de votre concurrent? En doublant son salaire? En lui accordant deux semaines de congé par an de plus? En lui offrant une splendide voiture de fonction? Pas facile à dire… Et pourtant, si!
Oui, séduire la perle rare est tout à fait possible, sans pour autant lui promettre monts et merveilles. C'est ce qu'ont découvert Peter Cappelli, professeur de management à Wharton (États-Unis), et Monika Hamori, professeure de management à l'École de commerce IE de Madrid (Espagne), dans le cadre de leur étude intitulée Who says Yes when the headhunter calls? Understanding executive job search behavior.
Ainsi, les deux chercheurs ont eu accès la base de données d'une grande firme de chasseurs de têtes – dont l'identité n'a pas été divulguée dans l'étude –, qui détient le profil détaillé de tous les hauts-dirigeants œuvrant aujourd'hui à New York dans le milieu de la finance. Celle-ci est composée de quelque 14 000 fiches, ce qui représente 2% de l'ensemble des employés de ce milieu-là.
De toutes ces fiches, M. Cappelli et Mme Hamori n'en ont retenu que 2 000, tirées au sort. Elles leur permettaient de connaître, entre autres, le poste occupé actuellement par chacun des hauts-dirigeants, leur poste précédent, leur cursus universitaire et leur expérience à l'international.