Une compagnie qui admet ses erreurs

Publié le 12/10/2011 à 15:25, mis à jour le 12/10/2011 à 19:46

Une compagnie qui admet ses erreurs

Publié le 12/10/2011 à 15:25, mis à jour le 12/10/2011 à 19:46

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Les gestionnaires de compagnie qui avouent leurs erreurs ne sont pas légion. Bien qu'il s'agisse d'humains ''imparfaits'' comme vous et nous, il est tentant pour des dirigeants de camoufler leurs torts afin de laisser intacte l'image que les actionnaires et la population se sont forgée à leur endroit. Lorsque de généreux salaires sont versés, les attentes devraient s'avérer élevées en retour. Pourquoi octroyer une rémunération importante à un groupe d'individus s'ils ne sont pas plus infaillibles que l'individu moyen?

Or, la perfection relève de l'utopie, et un dirigeant qui n'avoue point ses torts devrait baisser dans l'estime d'un bon investisseur. Tout d'abord, comment croire en la transparence d'une société si elle cherche à influencer l'opinion de ses investisseurs, plutôt que de les mettre au fait de la réalité? Puis, comment peut-on s'améliorer si l'on refuse de reconnaître une mauvaise décision?

Comme le déni s'avère beaucoup plus courant que les aveux, tout investisseur devrait voir d'un bon oeil un dirigeant qui avoue ses torts. Nous avons particulièrement aimé un commentaire émis dans le rapport annuel 2008 de W.R. Berkley, une société en assurance générale. Comme bien des sociétés financières, W.R. Berkley a dû essuyer des pertes sur certains investissements pendant la correction boursière. L'un de ces investissements était constitué d'actions privilégiées de Fannie Mae et Freddie Mac. Pour vous mettre dans le contexte, ces deux institutions servaient à favoriser l'accès à la propriété aux citoyens américains, en achetant des hypothèques émises par les banques. Parfois, elles conservaient les hypothèques dans leurs bilans, alors que dans bien des cas, elles les revendaient à des investisseurs, en fournissant certaines garanties.

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