Un gestionnaire qui ne croit plus à l'analyse fondamentale

Publié le 21/09/2014 à 18:43

Un gestionnaire qui ne croit plus à l'analyse fondamentale

Publié le 21/09/2014 à 18:43

Nous pouvons comprendre une certaine remise en question lorsqu'on peine à dégager des rendements. Toutefois, la réaction de M. Eisman a de quoi nous surprendre. Non seulement il procéda à la fermeture de son fonds cet été, mais il déclara : «'Prendre des décisions d'investissement uniquement sur la base des données fondamentales des entreprises individuelles n'est plus une philosophie d'investissement viable».

Vous vous doutez bien que nous sommes totalement en désaccord avec un tel énoncé. Notre propre philosophie repose principalement sur cette approche. Si les profits et la situation financière d'une société ne constituent pas le point de départ afin d'évaluer une entreprise, sur quoi d'autre pourrions-nous baser nos décisions?

Certes, il arrive fréquemment que la réaction en Bourse se fasse attendre plus longtemps que nous l'espérons. Par exemple, un titre ''X'' se transigeant à 10$ et pour lequel nous entrevoyons une valeur de 15$ peut stagner en Bourse pendant des mois, voire des années. Pendant ce temps, un autre titre nettement moins alléchant doublera pour aucune raison, étant simplement influencé par l'engouement que les investisseurs portent à son égard. Nous vivons régulièrement ce genre de situation. Or, la réalité veut qu'en Bourse, les titres sont la plupart du temps bien évalués ou surévalués. Même si nous sommes témoins de la surenchère de beaucoup de titres, nous ne cherchons pas à en profiter. Nous estimons que nous risquerions de perdre de l'argent à long terme, ou au mieux, nous gagnerions moins d'argent. 

Si l'analyse fondamentale fonctionnait toujours à court terme, nous nous enrichirions très rapidement!

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