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Un commentaire de ''YBertrand'' a attiré notre attention sur notre blogue précédent. Il suggère à un lecteur de se présenter comme candidat pour la présidence de la Fed, s'il pense qu'il est si parfait pour prédire et gérer l'économie. Et nous pensons que M. Bertrand a bien raison sur ce point : une sévère récession est survenue, et on cherche des coupables. On veut un être parfait à la tête de la Fed!
C'est un peu comme pour les Canadiens de Montréal. Si les performances du club déçoivent, le premier réflexe s'avère le congédiement de l'entraîneur. Qu'il soit le meilleur ou non n'est point important. On veut du sang neuf, du changement! Il est plus facile de changer d'entraîneur que de changer toute l'équipe.
Mais les entraîneurs possèdent un avantage sur M. Bernanke : souvent, ils se trouvent rapidement un poste dans une autre équipe de la Ligue Nationale.
M. Warren Buffett est un fervant admirateur de M. Bernanke, à un point tel qu'il a déclaré à une entrevue de CNBC récemment : ''s'il n'est pas réélu, dites-le moi d'avance afin que je puisse vendre quelques actions!''. Il a même déclaré qu'il serait justifié que les marchés s'effondrent s'il n'est pas réélu.
Selon ce dernier, M. Bernanke a accompli un travail extraordinaire durant la crise, particulièrement en automne 2008. Les décisions qui se sont prises durant cette saison cruciale ont permis d'éviter le pire. Certes, il n'est pas parfait. En 2007, il était trop confiant face à l'économie. Mais doit-on s'attendre à trouver la perfection ou simplement le meilleur? Il y a fort à parier qu'avec un autre individu, les États-Unis vivraient des moments encore plus difficiles aujourd'hui.
