Le déménagement de sièges sociaux irrite Washington

Publié le 03/09/2014 à 16:11

Le déménagement de sièges sociaux irrite Washington

Publié le 03/09/2014 à 16:11

Dans le cas du déménagement des sièges sociaux, on pourrait peut-être s'attendre à des réactions de la part d'une organisation d'envergure réputée pour sa recherche d'un meilleur comportement éthique dans les sociétés publiques. Lorsque les entreprises quittent le territoire américain pour sauver de l'impôt, elles privent les citoyens de revenus fiscaux. Toutefois, tout comme bien d'autres fonds de pension, Calpers préfère rester neutre. Anne Simpson, leur gestionnaire de portefeuille principal, déclara : ''Nous n'avons pas de point de vue à ce sujet en tant qu'investisseurs. Nous sommes investis globalement, et nous estimons que les questions d'impôts relèvent du gouvernement.''

Il existe une différence importante entre la rémunération démesurée des dirigeants d'entreprises et les stratégies fiscales utilisées. Le premier cas affecte négativement les actionnaires, et non les payeurs de taxes. Le deuxième cas s'avère tout simplement l'inverse. Lorsqu'une société économise de l'impôt de façon récurrente, la valeur de l'entreprise augmente. Par exemple, si ABC Inc payait 35% d'impôts, et qu'elle déménage dans un territoire où ses profits seraient entièrement exonérés, la croissance des bénéfices atteindrait 54%. Indirectement, à niveaux d'évaluation égaux, le titre vaudrait effectivement 54% de plus. Par conséquent, le phénomène auquel nous assistons favorise grandement les fonds de pension, qui sont en quête de précieux rendements afin de pouvoir rencontrer leurs obligations!

D'un côté, les épargnants y gagnent, puisqu'ils composent la clientèle de ces fonds. De l'autre, les bénéficiaires des prestations et services du gouvernement sont perdants. Par conséquent, la question à savoir si nous devons considérer ces stratégies ''immorales'' ou non, tout dépend de l'angle utilisé pour aborder le phénomène. Chez le gouvernement américain, on crie au scandale, puisque les recettes fiscales sont directement affectées. 

Un taux corporatif peu compétitif

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