La Grèce crie à l'injustice

Publié le 16/05/2011 à 10:49, mis à jour le 16/05/2011 à 10:48

La Grèce crie à l'injustice

Publié le 16/05/2011 à 10:49, mis à jour le 16/05/2011 à 10:48

Nous répondrions que nous devrions assister également à des écarts de totaux de dettes beaucoup moins grands! Le niveau de dette de la Grèce en termes du produit national brut est presque deux fois plus élevé que celui de l'Allemagne! Ce petit jeu de ''je veux le beurre et l'argent du beurre'' risque de durer longtemps. Cette mentalité est bien incorporée aux seins des sociétés européennes. On souhaite bénéficier des avantages de l'euro, mais pas de ses inconvénients. Or, le plus grand inconvénient auquel fait face la Grèce actuellement, c'est l'impossibilité de miser sur une dévaluation de sa monnaie pour alléger le fardeau de sa dette. Quand un pays aboutit à des niveaux d'emprunts aussi élevés, la monnaie du pays s'ajuste normalement à la baisse. On pourrait comparer ce type de baisse à une restructuration, car elle produit le même effet. La seule différence réside dans la subtilité du résultat. Les pays autres que les pays endettés qui possèdant des obligations voient leur valeur s'effriter avec le taux de change. Mais avec l'euro, ce mécanisme n'est pas possible.

Vous l'aurez deviné, le Québec connaît le même problème. Si nous avions notre propre monnaie, par exemple le ''dollars québécois'', nous serions beaucoup moins inquiets en ce qui a trait à nos déficits. Plus les créanciers s'inquièteraient de notre niveau d'endettement, plus notre monnaie s'effriterait pour refléter cette  inquiétude. Par conséquent, notre niveau d'endettement en valeur réelle diminuerait. Imaginez un seul instant si notre taux d'emprunt atteignait les 16%! Notre déficit serait énorme, puisque nos paiements d'intérêts constituent le 3e poste en importance dans le budget québécois.

Pour conclure, le premier ministre grec trouve injuste les hauts taux d'intérêt sur sa dette? Si nous étions à la tête de l'Allemagne, nous trouverions probablement injuste le niveau de dépenses incontrôlé de la Grèce!

 

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