La pdg d’E-180, Christine Renaud (à gauche), compte sur plusieurs intiatives pour accélérer la croissance de sa start-up.
La start-up québécoise E-180 n’a pas connu la croissance en forme de bâton de hockey que les investisseurs en capital de risques recherchent. Malgré tout, Christine Renaud, son énergétique pdg, semble plus enthousiaste que jamais. Lancé en 2011, son réseau social basé sur l’échange d’expertise ne compte encore que 5 000 membres. Malgré tout, Christine Renaud a un plan qui, selon elle, lui permettra d’en acquérir des centaines de milliers.
« Si je mesure notre succès en terme d’apprentissage, je suis très satisfaite de nos premières années, car maintenant, on comprend nos utilisateurs et on est en mesure de répondre à leurs besoins », explique Christine Renaud.
Forte de cette compréhension, E-180 transformera son modèle d’affaires au courant des prochains mois. Jusqu’à aujourd’hui, les revenus de la start-up provenaient essentiellement de la vente de plateformes personnalisées aux événements comme C2MTL. Or, Christine Renaud souhaite aujourd’hui monétiser son réseau social en créant des groupes privés et en lançant une application iPhone cet automne.
Jusqu’à aujourd’hui, le site Web d’E-180 servait essentiellement à ses utilisateurs à rencontrer en personne des inconnus ayant une expertise leur faisant défaut. Or, en ajoutant des groupes privés, Christine Renaud espère reproduire à plus grande échelle ces échanges d’expertises. Selon elle, des organisations pourraient payer pour accéder à des données exclusives sur ses groupes.
Le lancement d’une application iPhone permettrait à E-180 de rendre plus spontanée les rencontres que le réseau facilite. En utilisant la géolocalisation, un peu à la manière de Tinder, l’application d’E-180 permettrait à ses utilisateurs de voir quelles expertises ils pourraient acquérir dans les alentours : « Ça nous permettra de transformer des espaces publics en hub d’apprentissage, explique Christine Renaud. Quelqu’un qui doit attendre six heures dans un aéroport pourrait utiliser ce temps pour apprendre quelque chose de nouveau et faire la connaissance de quelqu’un. »
Comme si ce n’était pas assez, E-180 lancera au courant du mois de juillet un magazine en ligne sur l’économie collaborative. « On fait beaucoup de recherche sur l’impact de l’économie collaborative et créer un média était pour nous un moyen de partager nos recherches. » Comme Frank & Oak, une autre start-up québécoise ayant lancé un magazine récemment, E-180 ne vise pas à monétiser son média.
Pour alimenter ce média, E-180 a créé un programme de mentorat de six mois, durant lequel quatre journalistes pourront apprendre le métier avec des mentors choisis par E-180. Dans le cadre de ce programme non rémunéré, ces journalistes devront publier deux textes par mois sur le site. « On a créé ce programme parce qu’on voulait se servir de nos valeurs, qui sont liées à l’apprentissage par les pairs et à la collaboration », explique Christine Renaud.
