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Une réflexion nécessaire au Québec
Pour des raisons politiques et à cause de la frilosité des citoyens, il est impossible pour les monopoles d'État du secteur de l'électricité de se déployer à l'étranger. Hydro-Québec, qui a investi pendant 25 ans dans des réseaux de transmission à l'étranger, a dû vendre ces actifs pour permettre au gouvernement d'encaisser le fruit de ces investissements. Une décision discutable qui a permis à une filiale de Brookfield d'acheter l'important réseau Transelec du Chili.
La privatisation possible de Hydro One s'est vite répercutée au Québec, où des voix se sont élevées pour exprimer le danger du début d'une réflexion sur les avantages et les inconvénients d'une privatisation partielle d'Hydro-Québec. Bien sûr, on n'en discutera pas, car «on veut pas savoir», comme dirait Yvon Deschamps.
Une privatisation partielle de HQD pourrait à la fois dégager d'importants revenus pour l'État et permettre à cette entité de se déployer dans d'autres marchés et d'y faire des profits.
Si elle est impossible actuellement, l'étude de ce dossier deviendra peut-être nécessaire quand les marchés financiers exigeront la remise en ordre de nos finances publiques. Le Québec a maintenant une dette nette d'environ 185 G$ (22 230 $ par habitant), représentant 50 % de son PIB (100 % en tenant compte de sa part de la dette fédérale) et dont les intérêts grugent 11 % des revenus du gouvernement.
Cet héritage irresponsable, laissé à nos enfants et à nos petits-enfants, amènera peut-être ceux-ci à voir autrement l'avenir d'Hydro-Québec.