Coulé par la souveraineté et la charte, le PQ est déstabilisé


Édition du 12 Avril 2014

Coulé par la souveraineté et la charte, le PQ est déstabilisé


Édition du 12 Avril 2014

Rejet des valeurs péquistes

La cuisante défaite infligée au PQ (il n'a obtenu que 25 % des votes) exprime le rejet de ce qu'il représente : une organisation vieillissante et embourgeoisée, qui a perdu ses repères, qui fait du clientélisme et qui poursuit un projet chimérique auquel les jeunes n'adhèrent pas. Selon le dernier sondage de Léger, le PQ n'a recueilli que 20 % des intentions de vote parmi les 18-44 ans.

Les quatre prochaines années seront cruciales pour la révision du programme du PQ, qui aura à traverser une course à la chefferie fratricide à en juger par l'agitation précoce des ambitieux qui veulent le trône péquiste.

La période d'instabilité que traversera le PQ permettra à la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault de s'affirmer et de montrer qu'elle peut devenir un parti capable d'exercer le pouvoir.

Rétablir la confiance

Le rejet du PQ nous délivrera de projets de loi à la recherche d'un problème et d'une approche trop interventionniste dans l'économie.

Beaucoup de travail attend le nouveau gouvernement sur le plan des finances publiques, dont la situation nous sera probablement présentée comme pire que ce qui était anticipé. La priorité devra aller à l'élimination du déficit.

Pour être pris au sérieux, les libéraux devront mettre en oeuvre leurs nombreux engagements sur le plan de la santé et de l'éducation.

Mais par-dessus tout, le gouvernement Couillard devra rétablir la confiance des gens d'affaires d'ici et d'ailleurs à l'égard du Québec de façon à stimuler l'investissement privé, seule source véritable de création des emplois et de la richesse dont nous avons si grandement besoin.

J'aime

Yamana Gold, la Caisse de dépôt et l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada ont uni leurs efforts pour présenter aux actionnaires d'Osisko une offre supérieure à celle de Goldcorp. L'offre proposée permettra de conserver le siège social d'Osisko à Montréal.

Je n'aime pas

Selon Statistique Canada, 32 % des diplômés universitaires canadiens âgés de 25 à 34 ans et qui ont étudié en sciences humaines (histoire, littérature, philosophie) occupent un emploi qui ne requiert pas leur niveau de formation. Pour l'ensemble des disciplines, le niveau de surqualification est de 18 %. La surqualification est beaucoup plus faible au Québec en raison de la présence des cégeps. Il ressort de cette étude que les programmes sont mal adaptés aux besoins du marché.

À propos de ce blogue

Tour à tour rédacteur en chef et éditeur du journal Les Affaires pendant quelque 25 ans, Jean-Paul Gagné en est l’éditeur émérite depuis 2007. En plus de publier un commentaire hebdomadaire dans le journal et de tenir un blogue dans LesAffaires.com, il participe à l’organisation d’événements et représente le journal dans les milieux d’affaires. Il est aussi appelé à commenter l’actualité dans d’autres médias et à prononcer des conférences. Jean-Paul Gagné a consacré sa vie professionnelle au journalisme économique. Avant son entrée aux journal Les Affaires, qu’il a contribué à relancer pour en faire la principale publication économique du Québec, il a passé une douzaine d’années au quotidien Le Soleil, où il était journaliste économique et cadre à la rédaction. Jean-Paul Gagné est diplômé en économie et en administration. Il a reçu de nombreuses marques de reconnaissance, dont les prix Hermès et Gloire de l’Escolle de l’Université Laval, le prix Carrière en journalisme économique de la Caisse de dépôt et placement et Merrill Lynch et le Prix du livre d’affaires remis par Coop HEC Montréal et PricewaterhouseCoopers. Il siège au conseil d’administration d’organismes sans but lucratif.

Jean-Paul Gagné

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