Que doit faire Joe Oliver?
C'est une situation difficile pour le ministre des finances actuel. La sortie de monsieur Flaherty, l'an dernier, nous avait quelque peu fait sourciller. C'était la première fois que l'on voyait un gouvernement intervenir pour empêcher la concurrence de jouer. C'est d'ordinaire plutôt l'inverse.
Il est vrai cependant que la situation commence à être préoccupante.
Au même moment où le gestionnaire de la Sun Life faisait sa déclaration, l'ancien conseiller économique de Ronald Reagan et professeur de Harvard, Martin Felstein, écrivait dans le Wall Street Journal que l'inflation menaçait de nouveau les États-Unis. De évaluations préliminaires laissent entendre que depuis février elle grimpe au-dessus des 2%, alors que la Fed planifie qu'elle demeurera sous les 2% jusqu'en 2016.
Si les prochains mois confirment la tendance, on peut se demander si les taux à long terme ne se mettront pas bientôt à grimper plus fortement que ne l'anticipent les autorités monétaires (les investisseurs demanderont du rendement pour compenser l'inflation). Ce qui risque de causer un choc plus important que celui que l'on anticipait et que l'on croyait pouvoir gérer.
On n'est personnellement pas très chaud à voir un ministre des finances intervenir directement dans un secteur pour diminuer la concurrence. Il serait cependant avisé que monsieur Oliver ne se limite pas à dire qu'il suit la situation et qu'il mette plus fortement le consommateur en garde contre les dangers d'un endettement excessif.
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