Québec lève le voile: Clément Gignac croit toujours au Plan Nord d'Hydro

Publié le 06/07/2012 à 09:11, mis à jour le 06/07/2012 à 09:12

Québec lève le voile: Clément Gignac croit toujours au Plan Nord d'Hydro

Publié le 06/07/2012 à 09:11, mis à jour le 06/07/2012 à 09:12

Le risque Churchill

Va pour l'évaluation économétrique. Et supposons que l'on suive.

Qu'arrivera-t-il en 2041 lorsque le contrat avec Churchill Falls sera terminé et qu'Hydro, plutôt que de recevoir de l'électricité pratiquement gratuite, devra la payer au prix du marché?

Dépendamment de la façon dont y regarde, il est aujourd'hui possible d'affirmer que Churchill génère jusqu'à 60% des bénéfices d'Hydro-Québec. Est-il sage d'ajouter des blocs d'énergie à perte dans un pareil contexte?

Monsieur Gignac est conscient du choc potentiel et c'est pourquoi tous les contrats de blocs prendront également fin en 2041. Il faudra alors choisir entre une tarification plus élevée de la clientèle résidentielle pour maintenir la rentabilité d'Hydro ou l'abandon de projets de transformation.

À ce moment, dit le ministre, Churchill devrait cependant compter pour une part moins importante dans la rentabilité d'Hydro. Et l'on verra quel est l'état de situation.

Sur l'heure du lunch, on a un peu échangé sur le plan de match avec un ami. Il est vrai que pour les barrages à venir, la rentabilité d'Hydro-Québec encaissera le choc au fur et à mesure de l'octroi des blocs.

Pour les blocs déjà consentis, c'est autre chose.

On réfléchit plus longuement et on y reviendra.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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