Pouliot - Twitter: @moncourtier: vendre position!

Publié le 08/11/2013 à 15:23, mis à jour le 11/11/2013 à 08:59

Pouliot - Twitter: @moncourtier: vendre position!

Publié le 08/11/2013 à 15:23, mis à jour le 11/11/2013 à 08:59

Trop cher le titre de Twitter?

Avec le bond de l'ouverture (de 26$ à 44,90$ US), le marché vient de faire augmenter le multiple accolé à Twitter de 16 à 28 fois les revenus anticipés en 2014.

À titre de comparaison, les actions de Facebook, LinkedIn et Yelp se négocient actuellement à un multiple de 11,5.

Il est vrai que Twitter démarre avec un plus petit chiffre d'affaires. Et qu'il est plus facile de faire croître rapidement une petite base qu'une grosse base. C'est pourquoi à 16 fois les ventes, soit le prix de l'émission, le titre semblait afficher une valeur raisonnable.

À 28 fois, c'est cependant maintenant une autre paire de manches.

Prenons Cantor Fitzgerald, qui a une cible à 32$ US sur le titre. La maison calcule que pour l'atteindre, il faudra que Twitter connaisse une croissance de ses revenus de 50% à chacune des cinq prochaines années.

Si tel est le cas, son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) passera de 155 M$ en 2014 à plus de 4 G$ US en 2019.

On ne doute personnellement pas que Twitter affichera un jour un tel résultat. Il y a un potentiel énorme.

La difficulté est cependant à l'image de ce qui fait le succès de l'entreprise: la contrainte d'espace.

Il est impossible d'aller au-delà de 140 caractères sur Twitter.

Il est aussi impossible pour Twitter d'aller au-delà de cinq ans. Cette marque du 4 G$ de bénéfice ne peut pas être atteinte sur 7 ou 8 ans.

Pour maintenir le cours de son titre, Twitter doit impérativement présenter une croissance de 50% de ses ventes à chaque calendrier dans les prochaines années. Un ou deux mauvais trimestres qui brisent la tendance, et ce sera la descente. En fait, on peut même se demander si livrer la tendance sera suffisant. Le 50% de croissance annuelle des revenus nécessaire est en effet pour atteindre une cible à 32$. Or, le titre se négocie actuellement à plus de 42$.

@moncourtier: vendre position!

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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