Le dernier chapitre augure mal pour les relations entre le Québec et Ottawa dans les années à venir. Quel que soit le gouvernement en place (libéraux et caquistes ont notamment aussi dénoncé la décision sur les fonds de travailleurs).
D'autant que, malgré les apparences, le gouvernement du Canada est en voie de connaître des années de vache grasse.
À l'automne, le directeur parlementaire du budget, un organisme indépendant chargé de mieux informer les parlementaires, publiait un intéressant rapport sur la viabilité financière de la structure budgétaire fédérale dans l'avenir.
Le calcul concluait qu'en projetant sur une longue période les finances publiques, à travers différents cycles économiques, la structure fédérale offrait une latitude annuelle se situant à 25 G$. Dit autrement, malgré un déficit anticipé de 18 G$ pour 2013, si le gouvernement abaissait cette année les impôts de 25 G$ ou augmentait les services d'un montant équivalent, il maintiendrait quand même à long terme ses finances à l'équilibre.
Pendant ce temps, le directeur parlementaire prévoit que les finances provinciales vont se détériorer graduellement si leurs administrations tentent de maintenir à flot leur système de santé.
Morale de l'histoire?
L'argent sera de plus en plus au fédéral et de moins en moins au provincial.
« Money talks », dit l'expression. Celui qui détient l'argent, détient le vrai pouvoir.
C'est pourquoi l'on dit que la colère de monsieur Marceau ne fait que commencer.
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