Pouliot - Bombardier: la menace d'Embraer pour Montréal

Publié le 02/08/2013 à 09:14, mis à jour le 02/08/2013 à 12:38

Pouliot - Bombardier: la menace d'Embraer pour Montréal

Publié le 02/08/2013 à 09:14, mis à jour le 02/08/2013 à 12:38

 

Là où les choses se compliquent

Là où les choses se compliquent davantage cependant, c'est avec les autres avions régionaux de Bombardier, les actuels CRJ.

La bataille est féroce dans le créneau. La part de marché de Bombardier dans le 20 à 99 sièges est de 36%, celle d'Embraer de 37% (selon Bombardier).

Les appareils n'ont représenté en 2012 que 13% des revenus de la division aéronautique. Mais ils sont aussi responsables de nombre d'emplois à Montréal. Pas moins de 1 800 à l'usine Mirabel, plus un nombre indéterminé des 3800 qui fabriquent des pièces à l'usine Saint-Laurent. Il y aura bien entendu de nouvelles embauches pour le CSeries, mais le but est d'ajouter de l'effectif, non de le niveler.

Monsieur Beaudoin a indiqué que les CRJ actuels avaient un avantage marqué sur les jets d'Embraer. Ce qui n'a pas empêché Embraer de prendre bien du marché.

Lorsqu'on lui a fait remarquer que les appareils brésiliens risquaient de tout de même devenir plus compétitifs, par deux fois il a répété que Bombardier allait "s'assurer de demeurer compétitive".

Traduction maison: après le CSeries, la société pourrait bien décider d'investir dans l'amélioration de ses jets régionaux.

Ouf!

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À lire également: Embraer réduit ses marges pour doubler Bombardier

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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