Pétrole: le chroniqueur est en prière


Édition du 17 Janvier 2015

Pétrole: le chroniqueur est en prière


Édition du 17 Janvier 2015

Bien qu'il y ait des inquiétudes à l'égard de la demande chinoise, elles sont aisément contrebalancées par la reprise de l'économie américaine. Dans ce contexte, un baril à 56 $ US (et encore plus aujourd'hui à 48 $ US) est un phénomène insoutenable à long terme.

La Scotia estime qu'environ quatre millions de barils par jour deviennent non économiques au Canada et aux États-Unis lorsque le prix du baril est à 60 $ US. Ces quatre millions de barils menacés de disparition sont à mettre en relation avec le 1,5 million actuellement en trop (et on ne parle pas du reste du monde). Plus pessimiste encore, Bernstein Research indique que le tiers de la production du schiste américain n'est pas rentable à long terme avec un baril à 80 $ US.

Prix insoutenables donc. Maintenant, quel est le potentiel de remontée du baril ?

Les analystes parlent d'un certain nombre de projets pétroliers ayant des coûts à 80 $ US. Ce sont des projets qui sont menacés. Chat échaudé craint l'eau froide : il serait étonnant que les banques soient prêtes à financer dans l'avenir des projets ayant un coût de production du genre. Compte tenu du faible écart entre l'offre et la demande (1,5 % à 100 $ US le baril, assurément plus faible à un prix plus bas), il paraît cependant aussi fort probable que le prix aura tendance à s'en approcher. Le baril WTI pourrait donc rebondir à environ 80 $-85 $ US le baril.

Tels étaient les motifs soutenant notre décision d'investir dans le pétrole. Il ne restait qu'à s'asseoir sur le baril à 56 $ US et attendre la remontée.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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