Pourquoi on risque de moins fêter dans l'avenir
"Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera", dit Racine.
On pourrait bien en avoir une application concrète dans les prochaines années.
Entendu parlé de l'opinion de Laurence Kotlikoff sur la situation financière américaine? C'est un professeur d'économie à la Boston University. Un ancien membre du cercle de conseillers économiques de Ronald Reagan.
Essentiellement, dit-il, les États-Unis sont en faillite, mais bien peu en sont conscients.
Il appuie notamment son énoncé sur un récent rapport (juin) du Fonds monétaire international. L'organisme estime que pour rétablir l'équilibre fiscal dans les prochaines années, il faudra un ajustement équivalent à 14% du PIB actuel.
Gros effort?
Hé, hé,… Les revenus du gouvernement fédéral équivalent justement aujourd'hui à 14,9% du PIB. C'est dire que pour parvenir à l'équilibre, il faudrait doubler les impôts des particuliers et des sociétés.
La pression des baby-boomers, qui partent à la retraite et qui collecteront des bénéfices de la sécurité sociale, de Medicare et de Medicaid, viendra prochainement exacerber la situation, explique l'économiste.
Voilà qui vient passablement assombrir l'avenir.
Que l'on y aille par attrition ou par augmentation des impôts, il est clair que l'économie en subira les contrecoups. Peu importe qui dépense moins du contribuable ou de l'État, du moment que quelqu'un dépense moins.